Les meilleures applis contre les radars et les embouteillages

© Montage iStock/Corbis/Getty

Waze, iCoyote, Google Maps, TomTom,… pour rouler sans stress, les GPS intelligents et autres applis se multiplient. Lesquels choisir? Découvrez-le dans notre banc d’essai.

Waze ***

Le petit futé

Les meilleures applis contre les radars et les embouteillages
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Technique : Application pour smartphones (iOS, Android, Windows phone).

Description. Application communautaire et ludique. Les utilisateurs signalent les incidents. Plus ils participent, plus ils gagnent des points, ce qui incite à participer, même si les points ne rapportent rien.

Points forts. Gratuit. Plutôt efficace pour limiter l’impact des embouteillages, en particulier à Bruxelles. Propose des contournements astucieux, parfois audacieux, change de trajet en cours de route en fonction du trafic. Mise à jour rapide (travaux, accident, etc.) grâce à la participation des utilisateurs Waze. Les radars fixes sont visibles, les mobiles indirectement signalés par la présence de policiers cachés. Navigation avec instructions vocales.

Points faibles. Cartographie rudimentaire (collaborative). La multiplication des pubs risque de rendre l’usage moins agréable. Doit être branché sur le réseau GSM.

Utilisation idéale. Pour la conduite dans les centres urbains.

iCoyote **

L’anti-Waze, meilleur pour les radars que pour la cartographie

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Technique. Application pour smarpthones (iOS et Android).

Description. Mise à jour d’une appli qui proposait les services Coyote d’avertisseur de radars et d’incidents (embouteillages, accidents, etc.). iCoyote propose désormais la navigation GPS gratuite, mais les infos radars sont toujours payantes (mode premium), après 15 jours d’essai gratuit (49,99 euros par an ; 11,99 euros pour un mois).

Points forts. L’appli est excellente pour avertir l’automobiliste des radars et autres soucis sur la route. La navigation tient bien compte des embouteillages et propose plusieurs trajets (service gratuit). Signale les limitations de vitesse. Le dispositif permettant d’envoyer des infos sur les incidents de la route est très ergonomique. Bon service notamment dans les boutiques Coyote.

Points faibles. La navigation GPS souffre de soucis de jeunesse. Lors du test elle s’est plantée plusieurs fois. La cartographie, fort rudimentaire, ne se télécharge pas toujours assez vite en chemin.

Utilisation idéale. Pour les grands rouleurs et les distraits.

Google maps **

L’anti-TomTom gratuit

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Technique. Version mobile de Google Maps pour smartphones (iOS et Android).

Description. Service gratuit fourni par Google, qui inclut une cartographie, le trafic et certains incidents. Il intègre une fonction de navigation.

Points forts. Gratuit et en évolution constante. Cartographie de qualité, qui affiche les encombrements. Navigation distincte rue par rue récemment améliorée avec indications vocales, qui propose des alternatives pour chaque trajet (en voiture, en transport en commun, à pied, à vélo). Mémorise les trajets programmés sur le PC ou une autre appli.

Points faibles. Peu d’éléments d’info trafic (pas de radar, de travaux, juste les accidents, fournis par Waze), pas d’indication de limitation de vitesse. Pas de changements en cours de route si le trafic change. Connexion GSM nécessaire.

Utilisation idéale. Conduite urbaine.

TomTom ***

La valeur sûre

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Technique. Terminal mobile à placer sous le pare-brise à l’aide d’une ventouse. Modèle testé : le TomTom 6100 vendu à 349,95 euros.

Description. Modèle de GPS doté d’une carte SIM, qui reçoit en permanence des données de trafic, les incidents, la position des radars fixes. Le prix inclut ce service (à vie) ainsi que la mise à jour des cartes.

Points forts. Interface très réussie, cartographie excellente. Bonne visualisation des incidents à venir sur la droite de l’écran (bouchons, accidents, radars, travaux). Le guidage tient compte des bouchons et peut changer en cours de route. Indique les radars fixes (y compris le “méga flash” qui voyage dans Bruxelles). Pas de frais télécom, fonctionne partout en Europe.

Points faibles. La mise à jour des cartes quatre fois par an, ce qui devient insuffisant. Les chantiers n’y sont pas toujours bien intégrés. TomTom prépare une mise à jour permanente. Moins bien informé des radars mobiles que Coyote.

Utilisation idéale. Tout public, en particulier ceux qui traversent les frontières.

Touring mobilis *

L’appli “made in Belgium” s’essoufle

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Technique. Application pour smartphones développée par Touring Mobilis et Be Mobile (iOS et Android).

Description. Application affichant une carte des principaux axes avec l’état de la circulation et donnant les statistiques des files du jour.

Points forts. Véritable baromètre du niveau des encombrements. Possibilité d’encoder des trajets pour obtenir leur durée en tenant compte de la circulation et une vue panoramique des parcours indiquant l’intensité du trafic par un code couleur.

Points faibles. Pas de navigation rue par rue. Ergonomie lourde pour un usage au volant. Couvre moins d’axes que des applis comme Google Maps.

Utilisation idéale. Pour préparer un trajet, à consulter avant le départ.

Carplay *

Belle ergonomie, trop peu d’applications

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Technique. Transposition des applis iPhone dans le système d’infotainement de la voiture. Disponible notamment sur les nouvelles Renault, Volkswagen, Audi, Skoda, Volvo et Opel. Testé sur une Golf GTE. Une plateforme similaire existe aussi pour les téléphones fonctionnant sous Android (Android Auto).

Description. Les applications sont fournies par le smartphone branché via un câble USB (possible à partir de l’iPhone 5).

Points forts. Interface Apple magnifique, plus agréable que celle du système VW de départ. La reconnaissance vocale Siri fonctionne bien, c’est aussi l’unique moyen de rédiger un SMS. Le dispositif a l’avantage (potentiel) de profiter de la richesse de l’iPhone.

Points faibles. Trop peu d’applications pour l’heure. Pas de Waze, de Google Maps ni de Coyote. Juste Plans, moins efficace, pour la navigation. Seulement une dizaine d’applis disponibles (dont Apple Music, Apple Podcast, Spotify, etc.).

Utilisation idéale. Pour les fans d’iPhone prêts à patienter.

LES TROIS NIVEAUX DE L’INFO TRAFIC

Tous les GPS ou application ne sont pas égaux dans la qualité de l’info trafic. Certains sont plus précis et fiables que d’autres. Voici les trois technologies utilisées.

– Le basique : le TMC-RDS. Il s’agit de l’info trafic basique, communiquée via les ondes FM. Les GPS intégrés dans les automobiles contiennent, au minimum, ce type de service. Son inconvénient est qu’il n’a pas une grande capacité. D’expérience, ce service n’est guère efficace pour naviguer dans des zones propices aux embouteillages, comme c’est le cas à Bruxelles. Car le GPS ne va guère modifier sa navigation en fonction des bouchons. Il va tout au plus afficher ces embouteillages à l’écran. Le TMC-RDS est basé sur les données fournies par les régions. Le TMC-RDS de Be-Mobile, fourni notamment par Renault et Mercedes, offre, lui, une meilleure qualité.

– Le système qui monte : DAB. Ce mode de diffusion utilise les ondes de la radio numérique (ou DAB pour digital audio broadcasting). Il offre une capacité plus importante et permet d’alimenter le GPS en continu. Garmin, par exemple, propose ce type de système, où la réception des données ne coûte rien à l’utilisateur. Le DAB fonctionne de plus dans plusieurs pays (mais pas en France). Son inconvénient : il est à sens unique. Ce qui signifie qu’il ne permet pas de collecter de l’info trafic et des incidents signalés par les automobilistes.

– Le plus efficace : le réseau GSM. C’est la formule la plus complète. Il existe deux approches. Soit le GPS — intégré ou autonome — comporte une carte SIM. Comme les terminaux Coyote. Soit un smartphone est utilisé pour fournir l’accès au réseau GSM, via une connexion Bluetooth. C’est un peu plus compliqué pour l’utilisateur, mais permet de limiter le coût de l’équipement. Cette approche permet de recueillir des données auprès des automobilistes.

Et la facture télécom ?

Même gratuites, les applis de smartphone ne le sont pas vraiment. Elles vous coûtent en effet de toute façon en consommation de données. L’utilisateur doit disposer d’un abonnement GSM data, car l’info trafic, de détection de radar ou d’incident arriveront par le réseau GSM. De même, la position du véhicule sera générée sur le même réseau pour contribuer, de façon anonyme, à la détection des encombrements. Ainsi, utiliser Waze pour aller et revenir du travail à Bruxelles représente un gros Mb par jour, soit 30 Mb par mois, soit quelques pour cent d’un forfait basique d’abonnement GSM (1 à 2 GB par mois). Les frais de roaming peuvent rendre ce coût un peu plus élevé en voyage, mais ils diminuent dans l’UE, et vont même disparaître en juin 2017.

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