Look&Fin se positionne sur les “prêts proxi”

La biscuiterie Maison Dandoy a souhaité lever 300.000 euros pour " faire de la bonne gestion ". © belga image
Christophe Charlot
Christophe Charlot Journaliste

La plateforme de crowdlending a lancé en début de semaine son premier dossier de “prêt proxi” à Bruxelles, pour la biscuiterie Maison Dandoy.

Trois cent mille euros levés en à peu près 24 heures auprès des contributeurs de Look&Fin. Au moment de boucler ces lignes, le dossier de prêt introduit par Maison Dandoy sur la plateforme de crowdlending avait atteint 91% de son objectif (soit 276.000 euros). En soit, rien de surprenant puisque ce type de demande de prêt apparaît régulièrement sur le site de Look&Fin dont c’est le métier. Mais ce dossier est une première: il s’agit d’un premier “prêt proxi”. Dans le contexte de crise actuel, les autorités des trois Régions ont en effet mis en place ou réadapté ce concept de “prêt” pour permettre aux entreprises d’emprunter aux particuliers de leur Région à des taux avantageux. L’idée derrière ce mécanisme? Mobiliser l’épargne des Belges (on sait que près de 300 milliards dorment sur les comptes d’épargne à des taux particulièrement faibles) au bénéfice des PME, avec des avantages tant pour celles-ci que pour le prêteur.

Jusqu’ici, Look&Fin a levé quelque 90 millions d’euros pour les entreprises depuis son lancement en 2012.

Concrètement, les PME bruxelloises peuvent emprunter au taux particulièrement avantageux de 0,875% par an tandis que les prêteurs, eux, bénéficient d’un crédit d’impôt de 4% durant les trois premières années puis de 2,5% les années restantes. Les autres Régions disposent, de leur côté, de solutions portant d’autres noms. La Flandre a ainsi augmenté l’attractivité de son “Winwinlening” tandis que la Wallonie a adapté son prêt “Coup de pouce”. Ces prêts sont, par ailleurs, partiellement garantis.

150 dossiers sur six mois

Si la biscuiterie bruxelloise a souhaité lever 300.000 euros auprès des internautes, ce n’est pas parce qu’elle est en difficulté mais pour “faire de la bonne gestion, insiste Alexandre Helson, responsable de Maison Dandoy. Nous faisons le choix d’anticiper d’éventuels futurs effets de la crise en renforçant dès maintenant notre trésorerie. Emprunter à un taux si bas est pour nous une évidence car cela nous permet de diversifier nos sources de financement et de voir l’avenir sereinement”.

Ce concept de “prêt proxi” constitue aussi une belle occasion pour un site comme Look&Fin. La scale-up prévoit de réaliser 150 dossiers pour un total de 20 millions d’euros levés. Et cela en à peine six mois. Grâce aux algorithmes qu’elle a développés, la fintech estime pouvoir traiter pas moins de 750 dossiers par mois. Elle promet d’ailleurs d’apporter une proposition de financement dans les 48 heures et la mise à disposition des fonds en 15 jours. Jusqu’ici, Look&Fin a levé quelque 90 millions d’euros pour les entreprises depuis son lancement en 2012. Et ces derniers temps, elle s’assure depouvoir proposer tout à la fois des prêts à risque, c’est-à-dire sans capital garanti mais au rendement très attractif, et des prêts garantis, grâce à un partenariat avec l’assureur Atradius, qui offrent un rendement moins élevé mais plus de sécurité pour le prêteur.

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