Les employés belges d’Orpea seront fixés sur leur sort le 16 février prochain
Le groupe de maisons de retraites privées Orpea a annoncé mercredi matin être passé sous le giron de l’État français, après le rachat de 50% de son capital par la Caisse des dépôts (CDC). En Belgique, où Orpea est présent tant au nord qu’au sud du pays, les employés ne savent pas encore à quelle sauce ils seront mangés. Réponse lors du conseil d’entreprise extraordinaire, le 16 février prochain.
Orpea, dans la tourmente depuis les révélations du livre-enquête “Les Fossoyeurs”, il y a un an, ployait en effet sous une dette colossale de 9,5 milliards d’euros et risquait de manquer de liquidités d’ici quelques semaines.
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Un accord de principe, approuvé par Orpea, le groupement mené par la CDC et des créanciers, prévoit d’effacer 3,8 milliards d’euros de dette en la convertissant en capital et d’injecter 1,55 milliard d’euros de capital supplémentaire. À l’issue du processus, la CDC détiendra 50,2% du capital d’Orpea, les créanciers 49,4% et les actionnaires actuels 0,4%.
En Belgique, Orpea exploite quelque 60 maisons de repos et 20 résidences-services. En novembre dernier, le groupe avait licencié son directeur général belge Geert Uytterschauta, après avoir présenté un plan de refondation visant à rétablir la confiance avec toutes les parties prenantes. “Pour atteindre cela, le groupe doit retrouver une structure financière pérenne et rétablir les équilibres financiers. La revue de l’activité en Belgique a révélé une situation insatisfaisante qui nécessite une adaptation”, avait notamment pointé la direction dans un communiqué.
Contactée par Belga, la porte-parole d’Orpea Belgium, Marijke Verboven, n’a pas souhaité détailler le futur “plan de transformation”. Un conseil d’entreprise extraordinaire aura néanmoins lieu le 16 février prochain, au cours duquel “la direction informera les syndicats et les partenaires sociaux des possibles scénarios à l’oeuvre pour la présence belge du groupe”.
“Il s’agit d’une bonne décision sur le plan macro-économique”, admet Fabien Boucquéau, secrétaire régional non-marchand CNE. “Ce passage ‘sous tutelle étatique’ permet de s’assurer de la continuité des finances du groupe”. “Mais nous nageons dans l’incertitude: nous ne savons pas combien d’emplois vont passer à la trappe, ni combien de maisons de repos seront touchées. La vigilance reste donc de mise”, a-t-il ajouté.
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