Les commerçants ne sont pas optimistes pour les soldes: “Autorisez le shopping à deux partout”
La limitation à 30 minutes maximum et l’obligation de faire ses courses seul contituent un coup financier pour les détaillants.
Les commerçants de détail ne se montrent pas très optimistes à l’approche du début des soldes d’hiver ce lundi. Selon une enquête menée par le Syndicat neutre pour indépendants (SNI) auprès de 820 d’entre eux, plus de la moitié s’attendent à une baisse de leur chiffre d’affaires de plus de 10% par rapport aux soldes d’hiver de janvier dernier. Sept détaillants sur dix ont encore au moins la moitié de leur stock, pour beaucoup cela monte même à 60% voire 80%. L’organisation appelle dès lors à permettre “très rapidement” le shopping à deux, pour l’instant interdit.
Période “catastrophique” en août
Avec l’importance des stocks restants, cela entraînera une guerre des prix dans un secteur où les marges sont déjà très faibles et où les commerçants ont plus que jamais besoin de liquidités, craint le SNI. La limitation à 30 minutes maximum et l’obligation de faire ses courses seul constitueront un autre coup financier pour les détaillants. “Les soldes sont souvent un moment de ‘plaisir d’achat’ à plusieurs. Ce n’est pour le moment plus possible. Nous demandons donc au gouvernement qu’il soit à nouveau autorisé de faire son shopping à deux partout. La baisse encourageante du taux d’infection le permet également”, estime l’organisation d’indépendants. Pour elle, il faut éviter de répéter l’erreur commise en août. “Il s’est avéré à l’époque que la période de soldes avait été une catastrophe, car le fait de faire ses courses seul n’encourageait pas les consommateurs à faire du shopping.”
Sinon, les soldes d’hiver risquent de manquer complètement leur cible et de se transformer en un nouveau fiasco pour les commerçants, met en garde le SNI. “Si nous voulons endiguer la vague de faillites, les clients devront continuer à venir dans les magasins autant que possible. Les magasins sont plus sûrs que beaucoup d’autres endroits”, affirme encore le syndicat, qui encourage à continuer à acheter local.