Les acteurs wallons de la blockchain se fédèrent
Les 10 doigts de la main suffiront pour les compter. Baptisé WalChain, le réseau émergent de la blockchain wallonne totalise pour le moment huit start-up. Huit jeunes pousses qui doivent servir de poissons-pilotes pour les nouvelles initiatives dans un secteur technologique en pleine expansion… et au coeur de l’actualité.
La blockchain est la technologie sur laquelle repose le bitcoin, cette cryptomonnaie dont le cours s’est récemment envolé jusqu’à 60.000 dollars. Le blockchain, ou chaîne de blocs, est une sorte de registre en ligne décentralisé, transparent et consultable par tous. Dans le cas du bitcoin, la blockchain regroupe l’ensemble des transactions effectuées par ses utilisateurs ; celles-ci sont gravées dans le marbre numérique, ce qui garantit la sécurité du réseau.
Mais de nombreux autres cas d’usage sont en train de se développer. La blockchain peut assurer la traçabilité des produits alimentaires. Le groupe Carrefour l’utilise pour tracer la filière du poulet en France. La blockchain peut garantir l’exécution automatique des contrats. L’assureur Axa l’a expérimentée pour automatiser le versement d’indemnités dues à des retards d’avion.
La volonté du nouveau réseau WalChain est d’accompagner le développement de nouveaux cas d’usage. Les start-up identifiées sont mises en contact avec des centres de recherche (Le Cetic est membre du réseau), des universités (UNamur, UMons, UCLouvain), des fonds (W.IN.G, Tioga Capital) et des entreprises wallonnes. On y retrouve notamment I-Care, société spécialisée en maintenance prédictive, qui a récemment annoncé qu’elle accepterait… les paiements en bitcoin.
Les initiateurs de WalChain, un réseau impulsé par Digital Wallonia, se défendent d’être des promoteurs des cryptomonnaies. Ils souhaitent stimuler l’émergence de projets plus technologiques que spéculatifs.