Le coronavirus, maladie professionnelle

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Telle est la décision prise la semaine dernière par l’agence fédérale des risques professionnels. Déjà acquise pour la santé, cette reconnaissance s’ouvre désormais à tous les secteurs essentiels.

C’est une décision importante pour l’ensemble des travailleurs belges : la semaine dernière, la Fedris, l’agence fédérale des risques professionnels, a accepté d’élargir la reconnaissance du Covid-19 comme maladie professionnelle. C’était déjà le cas pour le secteur de la santé mais, désormais, cette reconnaissance concernera les travailleurs des secteurs essentiels qui ont dû poursuivre leur activité sans pouvoir faire du télétravail ou respecter les distances de sécurité. Les principes de base du système devraient être respectés, notamment le fait que le risque encouru soit plus élevé que le risque pour le reste de la population et présente un lien direct avec l’exercice de l’activité professionnelle. Avant que cette reconnaissance ne soit réellement officielle (mais ce serait une formalité puisque la demande émane de Maggie De Block, la ministre fédérale de la Santé), la décision de la Fedris doit être avalisée en conseil des ministres avant de déterminer les modalités pratiques de sa mise en oeuvre.

A l’heure actuelle, cette décision couvre une période de deux mois qui s’étend du 18 mars au 18 mai. Evidemment, et c’est prévu par Fedris, cette période pourrait être revue en fonction des conditions sanitaires, d’une éventuelle deuxième vague de contaminations et d’un reconfinement. La reconnaissance du Covid-19 comme maladie professionnelle ouvre évidemment un certain nombre de droits aux travailleurs reconnus. Comme une indemnisation pour incapacité temporaire de travail (au-delà de 15 jours d’incapacité) ou une indemnité pour incapacité permanente s’il échet. Mais aussi un remboursement de la quote-part personnelle dans les frais de santé liés au Covid-19. Evidemment, vu le caractère invasif de la maladie et les séquelles qu’elle peut laisser, cette intervention pourrait aussi couvrir, au-delà des risques de contamination, des risques de nature psychologique.

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