La Ressource, droguerie durable

© Studio Fifty-Fifty

Tendre vers un mode de vie zéro déchet passe aussi par notre hygiène corporelle et par l’entretien de la maison. Oui, on peut nettoyer, récurer… de manière écologique, et même plus économique! Ici, on trouve les produits et conseils pour y parvenir.

L’histoire débute en 2017, lorsque Candice Enderlé et Nastassia Godeaux créent l’ASBL Alma Sana, qui vise à sensibiliser le grand public aux enjeux du zéro déchet. Deux ans plus tard, rejointes par Alexandre Plaideau, elles décident d’aller plus loin avec La Ressource, un concept de droguerie durable et partagée, où l’on trouverait les ingrédients en vrac et des produits finis pour soigner sa peau et pour entretenir sa maison… Tous originaires si possible de Belgique, si pas, d’Europe. Un lieu où, en plus de s’approvisionner, on recevrait aussi des conseils et où on apprendrait à concocter ses produits soi-même. “Le modèle est innovant car il propose une solution combinée à plusieurs demandes, explique Alexandre Plaideau. Il n’existe aujourd’hui aucune autre offre qui propose à la fois les produits finis et les ingrédients, sans emballages, avec les recettes, les conseils et le lieu pour fabriquer et apprendre ensemble. On sent que les clients – majoritairement des femmes – viennent vraiment pour cela.”

30,7 % : la vente des ingrédients en “do it yourself” représente la plus grande part des revenus de La Ressource.

Test en “pop-up store”

L’idée, sur papier, est séduisante. Mais tient-elle la route, d’autant que le modèle économique se base principalement sur la vente des ingrédients et produits finis, peu coûteux et qui durent longtemps? Le trio, accompagné par hub.brussels, teste son concept à la boutique pop-up L’Auberge espagnole, à Etterbeek. Une expérience de trois mois qui se révélera décisive. “Cela nous a vraiment permis de voir que l’idée était bonne, que la demande existait, explique Alexandre Plaideau. Le public a répondu présent. Cela a aussi permis de concrétiser notre synergie, d’affiner nos rôles. Et, à titre personnel, de quitter le poste que j’occupais alors (dans l’informatique, dans le secteur bancaire, Ndlr) pour me lancer à fond dans ce projet.”

Et 1, et 2 et 3… magasins

Fort de cette expérience, le trio décide alors d’ouvrir deux boutiques. La première, sur fonds propres (environ 27.000 euros ont été investis pour financer l’installation, acheter le stock et assurer les premiers salaires) à Etterbeek. La seconde à Jette, aux côtés de The Barn Bio Market. “Ce sont eux qui nous ont contactés. Ils nous connaissaient grâce au pop-up. La cohabitation des deux projets est idéale car ils sont complémentaires.”

Pour ouvrir cet établissement, le projet s’est mué en coopérative et des fonds ont été levés via la plateforme de financement alternatif LITA.co: 209 coopérants participants pour 200.000 euros récoltés. Auxquels s’ajoutent 150.000 euros prêtés par la Région bruxelloise. De quoi ouvrir l’espace à Jette, où un labo pour confectionner ses produits sera aménagé début 2021, et envisager l’implantation de deux nouveaux magasins à l’avenir. Et plus encore… comme l’explique Alexandre: “On voit le projet prendre son envol. Le magasin à Jette est devenu rentable après un mois d’activité seulement. Cela se déploie plus lentement du côté d’Etterbeek mais, au final, les deux s’équilibrent. Aujourd’hui, en plus du trio de base, quatre personnes à temps partiel nous ont rejoints. On a étoffé l’offre également: on partait, il est vrai, de peu, mais de plus en plus de produits sont proposés. Souvent sur base de suggestions des clients, en cherchant toujours en priorité des producteurs belges. Enfin, nous envisageons de lancer notre propre gamme de produits!”

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