La police de Liège dénonce des conditions de travail déplorables

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Une septantaine d’agents de la police fédérale de Liège ont manifesté leur mécontentement, lundi, en occupant la voie publique face aux locaux de la Police Judiciaire Fédérale (PJF), rue Saint-Léonard, ayant fait l’objet d’un arrêté de fermeture du bourgmestre de Liège pour des raisons de sécurité.

L’action a été menée en front commun (CGSP, CSC, SLFP, SNPS). Il s’agissait de dénoncer les conditions de travail jugées déplorables et mises en évidence depuis plusieurs années. La situation est telle que le bourgmestre de Liège, en date du 6 décembre, a pris deux arrêtés de fermeture pour des bâtiments de la police fédérale, en partie rue Saint-Léonard et rue du Palais. Des manquements au niveau incendie, gaz et électricité y sont observés.

Les manifestants ont réclamé une réaction rapide du gouvernement fédéral face à ces fermetures mais aussi quant à la revalorisation salariale “attendue depuis plus de 20 ans” et la prise en compte de “tous les aspects de pénibilité”.

Rue Saint-Léonard, seul un bloc a été maintenu ouvert, un sursis de six mois ayant été octroyé. Deux cents agents sont concernés. Le personnel occupe les lieux en alternance, de sorte que des agents sont amenés à télétravailler. “De ce fait et par manque de matériel, les agents ne sont plus à même, notamment, de suivre les dossiers terrorisme comme ils le devraient”, a relevé Eddy Quaino, permanent police CGSP Admi.

Cette action se déroulait le jour où les quatre syndicats de police ont annoncé “un mois sans PV”, du 15 décembre au 15 janvier, afin de protester contre le gouvernement fédéral. “Face à des infractions comme l’absence de clignotant ou mauvais stationnement, les policiers adopteront plutôt une attitude éducative mais bien sûr que l’alcoolémie au volant ou une conduite dangereuse feront l’objet de PV”, a précisé le permanent CGSP.

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