La filière alimentaire sous pression à cause de la hausse des coûts des matières premières

La crise énergétique et l'indexation des salaires impactent toute l'industrie alimentaire

La forte augmentation des prix des matières premières et des autres coûts entraine une inflation conséquente des produits alimentaires et donc une pression importante sur la filière alimentaire, indique jeudi une étude de l’Observatoire des prix. Les marges bénéficiaires devraient se réduire en 2022 alors qu’elles étaient restées positives pendant la crise du coronavirus.

L’inflation des produits alimentaires transformés (à l’exception des boissons alcoolisées et du tabac) s’est accélérée en Belgique depuis le début de l’année et a atteint des niveaux historiquement élevés de plus de 10%, résume l’observatoire. Cette hausse s’explique par l’évolution des cours internationaux des matières premières, orientés fortement à la hausse depuis mi-2020. Ils ont doublé en deux ans.

La progression des prix des matières premières a été répercutée sur les prix de vente de l’industrie alimentaire belge mais avec un certain décalage et dans une moindre mesure, ajoute l’étude. Ceux-ci ont augmenté de 19% entre juillet 2021 et septembre dernier. Les prix des matières premières agricoles ont par ailleurs légèrement baissé depuis juillet 2022 mais sont toujours à des niveaux exceptionnellement élevés et cette diminution ne se répercute pas encore dans les prix des autres maillons de la chaine alimentaire.

Les marges nettes de la filière alimentaire belge ont globalement bien résisté en 2020 et 2021, pendant la crise du coronavirus, mais ont diminué dans les trois premiers trimestres de 2022 à cause de la hausse des coûts de production, selon les estimations de l’étude. La situation peut toutefois considérablement varier entre les entreprises d’un même secteur.

Les marges semblent également baisser dans le commerce de détail pour plusieurs catégories de produits.

Partner Content