La crise menace la distribution alimentaire indépendante
Les prix de l’énergie pourraient mener à des faillites dans la distribution alimentaire indépendante. Quatre fédérations s’unissent pour demander de l’aide aux différents gouvernements.
“Neuf magasins d’alimentation indépendants sur dix devront mettre la clef sous la porte dans les 12 à 18 mois à venir si les prix de l’énergie ne reviennent pas rapidement à un niveau acceptable”, estime l’APLSIA, la fédération des magasins et supermarchés d’alimentation indépendants. Celle-ci s’est associée avec la fédération nationale des bouchers, la fédération francophone de boulangerie- pâtisserie et la fédération Horeca Wallonie pour réclamer des mesures gouvernementales.
La crise énergétique a provoqué l’augmentation des trois principales charges d’exploitation du secteur de la distribution alimentaire. “En plus de l’énergie, il faut prendre en compte les charges salariales déjà indexées à hauteur de 10%, et les loyers et précomptes immobiliers dont l’indexation est de 10%”, poursuivent les fédérations qui estiment ne pas savoir répercuter les coûts sur leurs clients. Les quatre acteurs réclament donc un prix pour l’électricité qui n’excède pas 100 euros le MWh.
Un prix maximum
La hausse des prix de l’énergie menace, certes, de nombreuses entreprises, mais le secteur de l’alimentation est particulièrement impacté. En cause? La chaîne du froid qui représente 70% des coûts, les appareils de cuisson (environ 20%) et, dans une moindre mesure, l’éclairage des commerces (10%). “Pour des raisons sanitaires évidentes, la chaîne du froid n’autorise pas les économies d’énergie qui seraient parfois possibles dans d’autres secteurs”, précisent les quatre fédérations. Celles-ci estiment que seul ce tarif de 100 euros est supportable pour le secteur afin d’assurer l’emploi et le paiement des salaires et fournisseurs et soutenir le pouvoir d’achat des citoyens en maintenant les prix de vente.
La grande distribution est constituée par une multitude de PME, sous enseigne ou non, qui emploient directement et indirectement plus de 100.000 personnes en Belgique. “Ces emplois sont menacés”, ajoute l’APLSIA.
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