L’absence de pause repas aurait fait déborder le vase chez Aviapartner

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L’action spontanée qui a été déclenchée jeudi matin chez le bagagiste Aviapartner à Brussels Airport a été provoquée par l’absence de pause repas, ont indiqué Sandra Langenus et Bjorn Van Den Eynde, secrétaires respectivement de l’ABVV (syndicat socialiste) et de l’ACV (syndicat chrétien). Les deux syndicalistes ne parlent pas de grève mais expliquent que les travailleurs et travailleuses ont cessé le travail pour la tenue d’une réunion du personnel.

Une décision individuelle a été prise jeudi de ne pas accorder de pause repas ce jour, il ne s’agissait pas d’une décision structurelle venant de la direction. “C’était très inattendu et étrange”, expose Mme Langenus. “L’objectif n’était pas du tout de faire grève, mais lorsque nous avons appris cela, nous n’avions pas d’autre choix que de convoquer les travailleurs. Ceux-ci doivent savoir au début de leur journée quand ils pourront prendre leur pause, sinon ils travaillent huit heures sans interruption.”

Vers 6h00 du matin jeudi, le personnel a cessé le travail de manière spontanée, pour le reprendre vers 09h00. L’action a eu des conséquences sur une vingtaine de vols au départ de Brussels Airport et une vingtaine à l’arrivée. Une partie des vols a été retardée tandis que d’autres ont dû partir sans bagage.

Si le non-respect de la pause repas a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, le personnel évoque des griefs plus profonds. Les syndicats parlent d’une charge de travail exceptionnellement haute et d’une sévère pénurie de personnel. Selon le secrétaire de l’ACV Bjorn Van Den Eynde, il manque chez Aviapartner, qui emploie pour le moment 380 à 400 personnes, au moins 140 employés.

Une concertation avec la direction est prévue la semaine prochaine. À l’approche de l’été, période traditionnellement chargée pour les aéroports, un accord s’impose de toute urgence, selon les syndicats. Cependant, pour M. Van Den Eynde, il sera difficile de parvenir à un accord avant l’été. “La pression d’aujourd’hui a, selon nous, permis d’ouvrir les yeux de la direction”, a-t-il toutefois relevé.

Sandra Langenus prévient que les syndicats ne peuvent garantir qu’il n’y aura pas de nouvelles actions dans les prochains mois. “L’été sera chaud à l’aéroport”, met-elle en garde.

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