GSK: “Des centaines d’emplois vont disparaître”

GSK, premier employeur privé en Wallonie. © BelgaImage
Maxime Defays Journaliste

Un conseil d’entreprise extraordinaire se tient ce mercredi chez le géant pharmaceutique GSK. Dans les divisions belges du groupe britannique, où plus de 9.000 personnes sont employées, c’est l’inquiétude la plus totale. Une décision qui n’étonne pas Imdat Gunes, délégué principal FGTB. Mais pour lui, l’important reste maintenant de savoir combien d’emplois sont concrètement menacés. Interview.

Qu’attendre du conseil d’entreprise extraordinaire qui se tient ce mercredi chez GSK ? Est-on dans un flou total ?

Non, car nous attendions cette réunion depuis maintenant un an et on savait qu’une réorganisation devait être mise en place et qu’il y allait forcément avoir un impact important, principalement chez les cadres de l’entreprise, qui représentent au total 3.600 emplois. Est-ce que ces derniers seront uniquement concernés ou les employés (au nombre de 3.300, ndlr) le seront-ils également ? On ne le sait pas. Ce dont on est pratiquement sûrs, c’est que les ouvriers (ils sont quant à eux 2.300 au sein de l’entreprise, ndlr) devraient totalement être épargnés. La seule chose sur laquelle nous serons fixés aujourd’hui, c’est évidemment sur le nombre d’emplois supprimés.

Justement, selon vous, combien d’emplois sont menacés ?

J’ignore le nombre exact, mais il doit en tout cas être élevé. Pourquoi ? Simplement parce que s’il règne depuis un an une ambiance catastrophique dans l’entreprise, ce n’est pas pour nous annoncer aujourd’hui la perte de 20, 40, 60 voire 80 emplois, même si un contrat qui disparaît, c’est déjà bien entendu un de trop. C’est pourquoi nous nous attendons à un chiffre très élevé, de l’ordre de centaines d’emplois supprimés.

Vous sentiez déjà depuis quelques temps qu’une vague de licenciements massifs allait se produire ?

C’était attendu. Une restructuration telle qui se profile ne nous surprend pas, tellement c’était perceptible depuis très longtemps. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’une partie des activités du groupe va quitter ce dernier, puisque les médicaments sans ordonnance vont quitter GSK, ne laissant plus que les divisions “pharma” (médicaments) ainsi que les vaccins. Ce qui veut dire que pour maintenir un niveau de cotation élevé à la Bourse, les employeurs n’ont qu’une seule arme : le licenciement.

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