Décès de Pascal Leurquin (Futura Capital), manager de crise

Pascal Leurquin: "Notre objectif est d'empêcher que les entreprises qui ont un savoir-faire et une clientèle tombent en faillite et que des emplois disparaissent." © BELGAIMAGE

Le manager de crise, Pascal Leurquin, est mort ce dimanche. Il dirigeait un fonds de redressement d’entreprises, Futura.

Pascal Leurquin, manager de crise et professeur de finance à l’ULB, est décédé ce 26 avril, à La Louvière, à 59 ans. Selon notre confrère l’Echo, il a été victime du Covid-19.

Né en 1961 au Canada, cet ingénieur commercial diplômé de Solvay (1985) s’est spécialisé dans le management de crise. D’abord consultant chez Coopers & Lybrand, il officie près de 10 ans chez Solvay où il est notamment en charge des fournitures au secteur automobile en Espagne. Il rejoint le groupe Casterman en 1997 en tant que directeur financier, puis administrateur délégué.

En 2000, Pascal Leurquin fonde Evadix, reprend l’imprimerie Casterman — alors en faillite — ainsi que les activités de distribution de l’éditeur. Le patron consolide alors diverses activités de l’entreprise, notamment en Roumanie.

Cette expérience lui a ouvert un métier très particulier, celui de manager d’entreprises en situation difficile, avec une compétence aigue pour les situations de PRJ (procédure de réorganisation judiciaire). “J’ai restructuré les magasins Cameleon qui étaient au bord de la faillite. Depuis, j’ai été sollicité plusieurs fois pour le même genre de mission, notamment chez Systemat”, nous avait-il expliqué fin 2018.

Il avait alors lancé Futura Capital, avec un ancien étudiant de la Solvay Business School, Boris Latour, un fonds destiné à financer la relance d’entreprises moyennes en difficulté, de 20 à 100 millions d’euros de chiffres d’affaires, jusqu’à 150 salariés. La Sogepa avait pris une part du capital.

Futura Capital

“On organise la restructuration avec le cash nécessaire” nous indiquait, il y a deux ans, Pascal Leurquin. “L’opération dure environ 24 à 36 mois, restructuration comprise, puis nous revendons. Nous ne sommes pas un fonds traditionnel.”

Le tandem visait deux à trois investissements par an. “Dans les mutations économiques du monde, les entreprises peuvent affronter trois soucis : un management qui n’est plus à la hauteur, des problèmes de trésorerie, l’incapacité à s’adapter à de nouvelles règles du jeu” ajoutait-il.

En juillet dernier, Futura Capital avait repris avec un certain succès les activités de Chehoma Trading, une entreprise d’importation d’objets de décoration et d’ameublement, basée dans le Hainaut.

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