“Dans quel monde vivent les hauts dirigeants d’ING?”

© Belga

Des hommes politiques néerlandais étaient vent debout jeudi après avoir appris que la principale banque du pays ING qui avait été sauvée par des fonds publics en 2008 avait l’intention de doubler le salaire de son PDG.

A compter de janvier 2018, le “conseil de surveillance propose de …relever le salaire de base brut du PDG de 2,2%”, a indiqué ING dans un communiqué.

Le plus haut dirigeant de la banque Ralph Hamers recevrait également “des parts fixes d’une valeur équivalant à 50% de son salaire brut de base”.

Cette augmentation doit porter le salaire du PDG à quelque trois millions d’euros annuellement, alors que les autres personnels de la banque ont reçu uniquement une augmentation de 1,7%, selon les médias néerlandais.

“Dans quel monde vivent donc les hauts dirigeants d’ING? “, s’est exclamé Jesse Klaver, député et chef du parti des Verts dans un tweet.

Les députés ont exigé que le président du conseil d’administration Jeroen van der Veer soit auditionné par l’Asemblée nationale dès la semaine prochaine.

ING a défendu sa politique salariale en faisant valoir qu’elle avait pour but “d’offrir de bons salaires pour pouvoir recruter des employés hautement qualifiés”.

La banque a souligné qu’après vérification, il était apparu que les salaires de ses directeurs étaient “en deçà de la moyenne de ceux des dirigeants de l’Eurostoxx et que dans le cas précis du PDG le salaire était nettemnt en dessous de cette moyenne”

Le Premier ministre néerlandais fustige l’augmentation du patron d’ING

Le Premier ministre néerlandais a critiqué vendredi l’augmentation salariale octroyée au patron de la banque ING, Ralph Hamers. “Les banques ne sont pas des entreprises comme les autres. Ce sont en fait ‘des espèces d’institutions semi-publiques et elles n’ont de ce fait pas la même liberté que les autres entreprises pour déterminer la rémunération de leurs hauts dirigeants”, a estimé Mark Rutte.

Les banques viennent demander l’aide des autorités dès qu’elles sont en danger, souligne encore Mark Rutte. Lors de la crise financière, ING avait d’ailleurs du être secourue par l’État néerlandais.

Le Premier ministre n’a toutefois pas annoncé de mesures vendredi, se contentant d’indiquer que le ministre des Finances aura une discussion avec les banques. Mark Rutte a également promis de ne jamais siéger au sein d’un conseil d’une banque comme l’ont fait ses prédécesseurs Wim Kok et Jan Peter Balkenende.

Plusieurs hommes politiques néerlandais ont réagi avec virulence.

Partner Content