Canicule: à partir de combien de degrés peut-on arrêter de travailler ?

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Les prochains jours s’annoncent chauds, très chauds, avec des températures annoncées dépassant les 35 degrés en fin de semaine. En cas de canicule, quelles sont les mesures à prendre par les employeurs ? Quels sont vos droits en tant que travailleur ?

La législation impose aux entreprises de mettre en place certaines mesures afin de constater la température d’un environnement de travail. Pour ce faire, un simple thermomètre ne suffit pas mais un thermomètre-globe est requis, rappelle le SNI, le Syndicat Neutre pour Indépendants. Ce type spécifique de thermomètre tient également compte du rayonnement thermique, de la vitesse de l’air et de l’humidité de l’air. Les résultats qu’il donne sont facilement 5 degrés inférieurs à la température indiquée par un thermomètre classique. La température devra être prise dans le bureau même et pour les employés qui effectuent un travail à l’extérieur, il s’agira de la valeur mesurée au dehors.

La valeur maximale dont il faut tenir compte n’est pas la même pour tous les travailleurs. Pour les personnes exerçant un métier très lourd, la limite maximale est à 18 WBGT (‘wet-bulb globe temperature’). Les employés de bureau pourront, eux, faire appliquer les mesures anti-canicule à partir de 29 WBGT (mesuré par le thermomètre-globe). La limite pour les métiers dit “lourds” est de 22, et de 26 pour les activités qualifiées de “moyennement lourdes”.

A partir de 34 degrés

En tenant compte des relevés de ce thermomètre bien précis, la température doit donc facilement être de 34 degrés dans un bureau pour amencer des employés à cesser leur travail, une température rarement atteinte dans des espaces la plupart du temps climatisés.

Si cette température est quand même dépassée, l’employeur devra prendre un certain nombre de mesures, comme la mise en place d’écrans solaires, individuels ou collectifs. De l’eau et des boissons fraiches doivent aussi être mises à disposition. Si aucune aération artificielle n’est installée, un ventilateur ou un système d’air conditionné devront être actionnés.

Ces mesures dépendent du type de travail effectué par le salarié. Pour les salariés qui exercent un travail très lourd, comme les ouvriers du bâtiment, les mesures s’appliquent plus rapidement que pour les autres. De plus, l’employeur doit, si la canicule se prolonge, prévoir des pauses, toujours en fonction de la nature et de la pénibilité du travail.

Mesures préventives

La loi oblige les employeurs à prendre des mesures préventives lorsque les températures sont élevées. Dans la plupart des entreprises, ces mesures ont déjà été définies à l’avance. Il pourrait par exemple s’agir de:

• protéger les travailleurs contre la lumière directe du soleil ou une chaleur excessive (volets, stores, climatisation, ventilation, etc.),

• réduire l’exposition au soleil (p.ex. en travaillant à l’ombre et pas en plein soleil),

• modifier les horaires de travail et l’organisation du travail (p.ex. en commençant plus tôt ou en instaurant des pauses régulières),

• fournir une protection (p.ex. des vêtements de protection, de la crème solaire, …),

• fournir des boissons appropriées comme de l’eau fraiche.

Alerte travail à domicile

Le ministre Beke souligne également que les employeurs et les travailleurs peuvent également s’entendre sur la possibilité de travailler à domicile par temps extrêmement chaud, comme c’est possible en été.

Wouter Beke : “Les entreprises peuvent ainsi éviter d’avoir à envoyer leurs travailleurs travailler dans cette chaleur. Lors de l’élaboration de la procédure au sein d’une entreprise, il faut bien sûr distinguer les fonctions qui sont éligibles au télétravail et celles qui ne le sont pas.”

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