“Bpost a massivement battu les attentes”

Depuis peu dirigée par Dirk Tirez, bpost affiche de bons resutats trimestriels grâce aux activités d'e-commerce et à une bonne maîtrise des coûts. © BELGA IMAGE
Robert Van Apeldoorn
Robert Van Apeldoorn Journaliste Trends-Tendances

Les activités dans l’e-commerce ont permis à bpost de publier d’excellents résultats pour le premier trimestre 2021. De quoi oublier une année 2020 qui avait déçu et le départ forcé du CEO.

Enfin quelques bonnes nouvelles chez bpost. L’entreprise cotée, à majorité publique, qui a perdu son CEO, Jean-Paul Van Avermaet (licencié), en mars et son président du conseil d’administration, François Cornelis (démissionnaire), en avril, traversait une passe difficile. Les excellents résultats du premier trimestre tombent à pic.

“Bpost a massivement battu les attentes”, a titré KBC Securities dans sa note sur les résultats trimestriels. Et ce grâce à la poussée des activités d’e-commerce (gestion et livraison de colis) en Belgique et à l’international et à une bonne maîtrise des coûts. L’Ebit (bénéfice avant intérêts et taxes) de 115,5 millions d’euros (+40%) a dépassé les attentes, alors que le consensus le plaçait à 83,1 millions d’euros. Les ventes ont monté de 9%, à 1,02 milliard d’euros, et la guidance pour l’Ebit a été remontée pour l’exercice entier de 265-295 millions d’euros, à plus de 310 millions.

De quoi effacer la mauvaise impression laissée par les résultats 2020 annoncés en mars dernier, plombés par un quatrième trimestre décevant. L’entreprise est dirigée ad interim par Dirk Tirez qui occupe la fonction de chief legal & regulatory officer. Il a été nommé en attendant que le conseil d’administration de bpost, assisté de Korn Ferry, trouve un manager pour remplacer le CEO Jean-Paul Van Avermaet. Ce dernier avait été écarté pour ses premiers résultats moyens et surtout à cause des enquêtes qui le menaçaient concernant son ancien poste de CEO de G4S.

Un nouveau CEO l’été prochain

Bpost a longtemps été une entreprise postale de référence, appréciée des actionnaires, gérant bien le recul du courrier et son développement dans le colis et les services de l’e-commerce. Elle a trébuché avec l’acquisition en 2017 d’un spécialiste de la logistique de l’e-commerce aux Etats-Unis, Radial, en moins bonne forme que prévu, et l’accélération de l’érosion du courrier.

Les résultats du premier trimestre semblent montrer qu’elle a la capacité de rebondir. Un nouveau CEO est attendu pour l’été et trois administrateurs devraient être élus par l’AG des actionnaires: Audrey Hanard (lire l’encadré ci-dessous), Jules Noten (ex-CEO de Vandemoortele Group) et Sonja Rottiers (CEO de Lloyd’s Europ, en remplacement de François Cornelis, Philly Teixeira et Saskia Van Uffelen.

Le PS recrute chez McKinsey

En désignant Audrey Hanard, 36 ans, à la présidence de bpost, en remplacement de François Cornelis, le PS de Paul Magnette montre qu’il apprécie les pointures qui ont fait leurs classes chez McKinsey. Cela aurait été plus compliqué voici à peine 10 ou 20 ans. Audrey Hanard a passé sept ans dans la firme et est aujourd’hui associate partner de Dalberg, un consultant sur des questions sociétales. Avant elle, le PS avait attiré Thomas Dermine, secrétaire d’Etat à la Relance, qui a passé six ans comme consultant chez McKinsey, avant de passer par le plan Catch à Charleroi et la direction du centre Emile Vandervelde, assurée maintenant par un autre ex-McKinsey, Amaury Caprasse.

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