Télétravail et déclaration fiscale: quels frais pouvez-vous déduire cette année ?
Le télétravail implique des coûts supplémentaires. Ces dépenses peuvent être mentionnées dans la déclaration fiscale. Mode d’emploi.
Matériel de bureautique supplémentaire, aménagement d’un nouvel espace de travail, factures d’eau, de chauffage d’électricité plus élevées… le télétravail, généralisé depuis le début de la crise sanitaire engendre des coûts, des centaines d’euros dans certains cas. Ces frais, dans leur totalité ou en grande partie, peuvent être mentionnés dans la déclaration fiscale pour l’année 2020 qui pointe le bout de son nez.
Tous les travailleurs à domicile peuvent prendre une partie du domicile dans leurs frais professionnels, explique Test Achats. Il peut s’agir d’une location. Il ne faut pas nécessairement disposer d’un espace de bureau séparé, celui-ci peut être installé à la table du living ou sur un bureau dans un coin du salon.
Comment déterminer la part professionnelle d’une habitation?
Test Achat explique comment déterminer la partie professionnelle de sa maison en espace de télétravail : en examinant la surface de l’endroit dédié au télétravail, par rapport à la surface totale de l’habitation.
Exemple: un espace de 4×4 m sur une surface totale (appartement) de 100 m2 et trois quarts du temps total passé utilisé pour travailler = 16/100 x 75/100 = 12/100 = 12 %.
En tant que locataire, il faut prendre la partie professionnelle du loyer. Pour un propriétaire, c’est basé sur le prix d’achat de la maison (à l’exception du terrain), amorti sur 33 ans. Attention, certains propriétaires interdisent l’utilisation professionnelle du logement, car ils sont alors plus lourdement imposés, avertit Test Achat. Par contre, si vous louez auprès d’une société, il n’y a pas de problème, elle paiera de toute façon une taxe plus élevée.
Autres frais déductibles
Outre l’utilisation de son habitation, le télétravail engendre aussi d’autres frais: électricité, chauffage, assurance habitation, impôt foncier, ainsi que les frais de téléphone et d’internet. Ces frais sont toujours limités à leur partie professionnelle. Les fournitures de bureau (papier, timbres, bics) peuvent aussi être pis en compte. Les appareils tels que l’ordinateur (personnel pas celui de la société) l’imprimante ou téléphone portable, etc. doivent être amortis en fonction de leur durée de vie utile (généralement 3 ans).
Il est important de limiter ces frais à ceux utilisés réellement à titre professionnel. Si certaines choses sont utilisées en partie pour un usage privé et professionnel, il est obligatoire de les partager équitablement.
Cela vaut-il toujours la peine de déclarer ses frais réels, pose comme question de l’association de défense des consommateurs ? “Non, certainement pas dans tous les cas. L’administration fiscale accorde à toute personne ayant un revenu professionnel un forfait frais professionnels relativement élevé (maximum 4 880 euros en 2020). Vous devez être au-dessus de ce montant, en comptant vos frais professionnels, pour tirer avantage des frais réels.”
Il est toutefois difficile de donner un montant précis sur ce que vous allez retoucher ou devoir payer à l’administration fiscale. Car chaque situation est différente et dépend de plusieurs facteurs : situation familiale, propriétaire ou non, avec ou sans enfant à charge, épargne pension, etc, précise La Libre.
Bon à savoir aussi : l’éventuelle prime de télétravail reçue de votre employeur bénéficie d’une exonération fiscale et ne sera donc pas considérée comme une augmentation de revenu.
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