Burberry annonce des résultats en hausse aux États-Unis, et moins en baisse qu’attendu ailleurs. L’action décolle en bourse.
+8,6% : voilà la hausse en bourse du cours de la marque de vêtements et d’accessoires de luxe anglaise Burberry ce vendredi. C’était le pic de la hausse, depuis le soufflé est retombé… mais l’action gagne toujours plus de 5% à l’heure d’écrire ces lignes.
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Ventes
En cause : la publication des résultats du deuxième trimestre. Un élément notamment s’y fait remarquer : les ventes aux États-Unis (environ un cinquième du chiffre d’affaires de Burberry) sont en hausse de 4%, comparé à il y a un an. Voilà une grosse différence avec le premier trimestre de l’année, où elles étaient encore en baisse de 4%. Sur l’année fiscale qui s’est terminée en mars, les ventes étaient même en baisse de 9% par rapport à l’exercice précédent.
C’est un signe très positivement accueilli par le marché, qui y voit la fin d’une période de déclin et le début d’une relance des affaires. Cela montre aussi que les droits de douane, entrés en vigueur en avril, n’ont pas impacté les ventes et que le luxe peut encore jouer la carte d’immunité contre divers chocs et crises. Cela alors que le secteur avait justement commencé à être divisé en deux parties, le haut de gamme et le moyen gamme… où le moyen gamme (dont fait partie Burberry) était davantage touché par le ralentissement économique que le haut de gamme.
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La CFO de Burberry, Kate Ferry, donne d’ailleurs plus de détails sur les droits de douane et le marché américain. Elle sait que ces taxes restent un “vent contraire”, mais que le groupe a adapté prix et chaines d’approvisionnement. “Nous avons en fait adopté une approche très chirurgicale en matière de tarification aux États-Unis et avons compris où se situait notre élasticité des prix”, explique-t-elle à la presse lors de l’annonce des résultats.
Autrement, le chiffre d’affaires global du groupe est en baisse. Mais “que” de 1%, à 433 millions de livres sterling (500 millions d’euros). C’est moins que ce qui était attendu, à savoir -3%. C’est en Chine (-5%) et au Japon (-4% pour la région Asie-Pacifique) notamment que les ventes sont en baisse.
Secteur
Faut-il y voir un signe de la fin de la période de disette qui touche le secteur du luxe depuis deux ans environ ? C’est peut-être encore tôt dans la saison des résultats pour le dire. Mais ces résultats de Burberry risquent de mettre la barre haut pour les autres noms du secteur. Notamment pour ce qui concerne les ventes aux États-Unis… Pour LVMH, une baisse inattendue aux USA avait par exemple été un coup de massue en bourse, lors de la publication des résultats du premier trimestre de 2025.
Le géant français annonce ses résultats le 24 juillet. Pour Hermès, c’est le 30 juillet. Richement a publié ses résultats plus tôt cette semaine et a enregistré une hausse des ventes de 17% aux États-Unis et un chiffre d’affaires total en hausse de 6% à 5,4 milliards d’euros. Kering annonce ses résultats le 29 juillet.
Bref, les investisseurs risquent donc d’être vigilants sur ces éléments. Ce vendredi en tout cas, la hausse de Burberry ne tire pas les autres noms vers le haut. Les sociétés citées sont légèrement dans le rouge ; seul Kering est en hausse (+2%).