Vranken-Pommery signe une année peu pétillante
La rédaction répond à la question d’un abonné: “L’action Vranken-Pommery Monopole rebondira-t-elle quand les établissements horeca rouvriront et les activités touristiques reprendront?”
Avec la fermeture de l’horeca, le producteur franco-belge de vin et de champagne a vu son chiffre d’affaires (CA) diminuer de 26,1%, à 64,3 millions d’euros, au 1er semestre de 2020. Les ventes de champagne ont reculé de 23%, à 50,8 millions d’euros. La perte nette s’est allégée, de 6,6 à 6,4 millions d’euros. Le 2e semestre fut légèrement meilleur, avec un CA consolidé en baisse de 4,2%, à 179,7 millions d’euros. Le CA annuel a fléchi de 274,6 millions en 2019 à 244 millions d’euros en 2020.
Le CA du champagne a baissé de 11,9%, à 184,4 millions d’euros, en un an. Logiquement, la part de la consommation à l’extérieur s’est réduite au profit du domicile – un segment sur lequel Vranken est traditionnellement performant, si bien que le recul est moins marqué que la moyenne sectorielle mondiale (-20%). Le CA a même progressé en Suisse, Autriche, Allemagne, Belgique, Australie et aux Pays-Bas. Il en va autrement sur son marché domestique, la France, où la gastronomie et les événements constituent ses débouchés les plus importants. La part des ventes de champagne hors France a augmenté de 57% en 2019 à 60% l’an dernier.
Le CA des vins rosés de Provence et de Camargue a progressé de 11,7%, à 30,6 millions d’euros. Vranken souhaite désormais étendre la culture biologique, très fructueuse, en Champagne et au Portugal. Les ventes de porto et de vins mousseux se sont contractées de 7,8%, à 20 millions d’euros; les touristes désertant le Portugal, la division Tourisme oenoculturel a perdu plus de 4 millions d’euros de CA.
La pandémie a certes pesé sur les résultats, mais les ventes stagnent et la rentabilité reste faible depuis des années; à environ 700 millions d’euros, l’endettement est élevé. Pour 2021, Vranken-Pommery Monopole pronostique une croissance annuelle modérée; l’incidence sur le cours est incertaine. Toutefois, l’action s’échange quasiment à un plancher historique, à environ 0,35 fois la valeur comptable. Nous recommandons dès lors toujours de la conserver (rating 2B). Des titres tels Kinepolis et la Compagnie des Alpes, intégrés au portefeuille modèle, ou encore TUI et AB InBev, profiteront selon nous davantage de la levée des restrictions.
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