Volatilité faible, mais pour combien de temps?
Le règlement européen PRIIP a des conséquences sur les trackers sur la volatilité, dont certains ne sont plus commercialisés.
La volatilité des marchés d’actions a atteint un plancher l’an passé. La donne semblait avoir récemment changé, l’indice VIX, baromètre de la volatilité des actions du S&P500, ayant renoué début février avec son plus haut niveau depuis 2011.
Mais “l’indice de la peur” chute à nouveau, même s’il reste pour l’heure supérieur à son niveau de l’an dernier. L’indice VStoxx, qui mesure la volatilité des actions de l’Euro Stoxx50, suit le même mouvement. Notons que le VStoxx est généralement plus élevé que le VIX, puisque son indice sous-jacent est composé de moins d’actions. La courbe des prix des contrats à terme est en outre moins raide dans le cas du VStoxx, de sorte que la perte induite par le contango sur le roulement des positions est plus faible. Le VStoxx est donc pour l’investisseur un outil plus intéressant que le VIX.
Trackers et produits à effets de levier
Le règlement européen PRIIP a des conséquences sur les trackers sur la volatilité, dont certains ne sont plus commercialisés. L’iPath S&P500 VIX Short Term Futures ETF, le plus grand ETF dans cette niche (ticker: VXX, émetteur: Barclays, frais de gestion annuels: 0,89%), reste autorisé. ProShares Short VIX Short Term Futures ETF, deuxième tracker par ordre d’importance, n’est plus disponible chez les courtiers belges. Les trackers investissent dans des futures sur le VIX assortis de différentes échéances. Il est également possible d’opérer via les turbos de l’émetteur Commerzbank directement (Euronext Amsterdam; valeur sous-jacente: VIX ou VStoxx). Rappelons que les produits permettant de miser sur la volatilité ne sont pas destinés à être conservés.
Autres possibilités
Les fortes hausses de la volatilité n’affectent pas que les marchés d’actions: les cours des matières premières et des devises sont touchés eux aussi. Qu’ils soient directs ou indirects, les contrats à terme sur le VIX sont risqués; c’est pourquoi il peut être intéressant de miser autrement sur la hausse de la volatilité.
En cas de krach, comme en 2008, l’investisseur se tourne vers le dollar, le refuge le plus liquide. Sur le marché des matières premières, les fluctuations dépendent de la cause du regain de volatilité. Si elle est géopolitique, les cours de l’énergie profiteront généralement de la situation; s’il s’agit d’un risque de récession ou d’une crise systémique, l’or et l’argent seront souvent les meilleurs choix.
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