Danny Reweghs
Sur la scène boursière au second semestre
Quatre sujets devraient colorer, voire dominer le paysage boursier au cours de cette deuxième moitié de l’année.
• Une recrudescence de la volatilité : sur les Bourses occidentales, la volatilité a faibli au cours des six premiers mois de l’année, pour atteindre son niveau le plus faible des dernières décennies. Les investisseurs sont confiants : la situation économique est en voie d’amélioration et les banques centrales continuent de soutenir les marchés. Ils estiment le risque de repli (sensible) limité. Or nous avons identifié plusieurs signaux qui semblent annoncer une augmentation de la volatilité dans les prochains mois/semaines. Nous ne prévoyons pas d’extrême nervosité mais nous nous attendons à plusieurs pics sérieux.
• Une correction suivie d’un redressement : dès la fin du premier semestre, les marchés boursiers ont rencontré plus de difficultés à maintenir le cap haussier. L’amélioration des perspectives économiques, rehaussée de résultats d’entreprises satisfaisants, s’est accompagnée de résultats d’élections favorables aux marchés : ni aux Pays-Bas, ni en France, le populisme n’a pu se frayer un passage. Dès lors, au niveau de l’indice, les actions n’affichent plus vraiment une valorisation intéressante. Les valeurs de croissance, surtout, sont chères désormais. Une correction saine, intermédiaire, s’impose, et comme nous l’avons déjà indiqué plusieurs fois, nous la pressentons au cours de ces mois d’été/automne, qui pourraient donc à nouveau être synonymes d’opportunités d’achat.
• Une progression des actions pétrolières et aurifères : l’évolution des cours du pétrole fut pour nous la plus grande surprise (désagréable) du premier semestre. Mais nous escomptons un redressement du prix au second semestre vers 50 à 55 dollars le baril. Le cours de l’or a connu un assez bon semestre mais nous prévoyons que le métal jaune brillera davantage encore au second semestre, dans un contexte d’incertitude et de nervosité accrues.
• Annonces des banques centrales : le président de la BCE Mario Draghi convainc de plus en plus les marchés que nous connaîtrons, courant de l’automne, et possiblement en septembre déjà, un “tapering”, une réduction du programme d’assouplissement quantitatif (qui consiste dans le rachat mensuel d’obligations à hauteur, actuellement, de 60 millions d’euros). On se demande toujours si la Federal Reserve procédera à un troisième relèvement de taux cette année compte tenu de l’affaiblissement de l’économie américaine. Nous surveillerons le ratio euro/dollar, qui fluctue depuis plus de deux ans entre 1,05 et 1,15 dollar pour 1 euro. Assisterons-nous à une percée à l’automne ?
Stratégie
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