Sévère correction, mais pas de krach
Il convient de comparer le repli actuel à celui de 2011.
Le mois d’octobre ne porte décidément pas chance aux marchés boursiers. Sur les deux premières semaines de ce mois, la plupart des indices se sont repliés d’environ 10% ! Cette année, le mois d’octobre fait donc encore honneur à sa réputation de mois le plus ” dangereux ” sur les places boursières. Naturellement, un tel repli ne manque pas de semer la panique. La rapidité du mouvement, surtout, a effrayé plus d’un investisseur. Bon nombre ont préféré se délester rapidement de leurs titres. C’est un phénomène récurrent, que l’on observe à chaque phase de repli, même si les actions en question peuvent encore produire un intéressant rendement.
Et pourtant, l’actualité n’était pas particulièrement dramatique. Pas au point de justifier la vitesse de cette correction en tout cas. Certes, certains signaux vont dans le sens d’un ralentissement de l’économie mondiale, mais on ne note pas non plus d’effondrement dramatique. Ce qui confirme ce que nous pensions : l’absence d’une forte correction des Bourses ces dernières années, conséquence du fameux effet TINA, explique en partie l’ampleur du repli. Notons que Wall Street n’avait plus connu de hausse sévère depuis 38 mois (3 ans et 2 mois ; depuis l’été 2011).
Pas encore de revirement de tendance
Nous traversons une mauvaise passe donc, mais elle ne mérite absolument pas l’appellation de ” krach ” et ne devrait pas davantage se muer en crise boursière. Nous ne pensons donc pas être à la veille d’une longue période de déprime boursière. Pour autant, nous n’affirmerions pas que la correction est définitivement révolue, même si nous méritons à présent au moins un mouvement de redressement. Au cours des semaines et jours à venir, nous déterminerons si le plancher a été atteint à la mi-octobre. Nous pourrions cependant encore être confrontés à une (dernière) secousse. Autrement dit : la correction peut se poursuivre plusieurs semaines et faire encore baisser les cours. Mais il convient de comparer le repli actuel à la situation qui prévalait à l’été 2011. Pas à celle de 2008, lorsque les indices se sont contractés de 30, 40, voire 50%.
Tant que la confiance dans les banques centrales est grande, que les entreprises disposent des liquidités suffisantes pour réaliser des acquisitions ou racheter des actions propres et surtout, tant que les taux restent historiquement faibles, la probabilité est faible que ce repli préfigure une inflexion radicale de la tendance boursière. L’an prochain, ce risque s’accroîtra progressivement car soit le redressement économique aura bel et bien lieu, auquel cas les taux seront relevés, soit l’économie mondiale tournera au ralenti et les Bourses pourraient refluer en réaction à l’annonce de bénéfices d’entreprises décevants. Mais nous n’en sommes pas encore là. Nous allons petit à petit solliciter nos liquidités et augmenter les achats dès la sortie de plancher. Dans l’espoir, évidemment, qu’intervienne un franc redressement ensuite.
Stratégie
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