Question d’un lecteur au sujet d’Ablynx
Ablynx cherche un nouveau partenaire pour Vobarilizumab d’ici l’été. Est-ce réaliste compte tenu du contrat en cours avec AbbVie?
Ablynx veut effectivement accélérer la quête d’un nouveau partenaire pour ce médicament contre le rhumatisme. L’entreprise veut faire la clarté sur trois points d’ici l’été _ et l’avenir dira si ce délai est réaliste. Il y a tout d’abord des exigences de protocole pour les études de phase III. Il faut attendre les réunions de phase II avec les agences américaine et européenne des médicaments au deuxième trimestre. Deuxièmement, AbbVie doit annoncer la couleur concernant sa disposition à modifier le contrat relatif à Vobarilizumab. Une étude de phase II est actuellement en cours pour l’indication lupus; ses résultats sont prévus au premier trimestre 2018. Ensuite, AbbVie devra prendre une décision concernant la prise en licence de Vobarilizumab pour cette indication (paiement d’étape de 25 millions de dollars). Le contrat actuel stipule cependant qu’en cas de décision positive, AbbVie doit également prendre en licence Vobarilizumab pour l’indication rhumatisme (avec un paiement d’étape supplémentaire de 75 millions de dollars). Il y a peu de chances que ce cela se produise. Ablynx a donc besoin d’un moyen de pression pour rompre le contrat avec AbbVie. Un intérêt démontrable d’un nouveau partenaire pour la suite du développement du candidat médicament faciliterait grandement les choses, et l’action serait perçue positivement. Le marché du rhumatisme est extrêmement concurrentiel et il n’y a donc pas de temps à perdre.
Les annonces positives sont ignorées, comme l’extension de la participation de l’investisseur Van Herk à 10,07% et les excellents résultats de phase Ib obtenus par le partenaire Merck KGaA dans une étude sur le rhumatisme. Les informations moins positives sont en revanche dramatisées, comme la découverte par le VIB d’un nouveau candidat médicament préclinique (possiblement meilleur) pour le VRS.
Un nouveau contrat pour Vobarilizumab serait une excellente nouvelle car il permettrait de faire évoluer le cours en direction de 20 euros, mais ce ne serait certainement pas l’élément central de notre argumentaire en faveur d’un investissement. La capitalisation boursière actuelle représente à peine plus que la valeur ajoutée de Caplacizumab, un médicament contre la maladie du sang (au moins 6 euros par action), et la position de trésorerie de 235,4 millions d’euros ou 3,9 euros par action fin décembre. Compte tenu du portefeuille de produits étendu, c’est une valorisation très attrayante. Digne d’achat, mais avec un risque supérieur à la moyenne (1C).
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