Ontex & PNE Wind
La première période boursière d’Ontex m’a été assez fructueuse. Une nouvelle entrée en Bourse est annoncée. Puis-je à nouveau y souscrire ?
Ontex commence sa deuxième carrière en Bourse sur Euronext Bruxelles, après un passage effectivement réussi entre 1998 et 2003. L’entreprise dont le siège principal est établi à Alost produit des articles d’hygiène personnelle pour les bébés, les femmes et les adultes (protections contre l’incontinence.). Ontex a été retiré de la Bourse en 2003 après une offre de la société de private equity Candover. Candover a ensuite vendu Ontex à Whitehaven, un véhicule d’investissement contrôlé par Goldman Sachs et TPG Global, en 2010. Ces dernières années, l’entreprise a réalisé une croissance organique annuelle de 4,8% – et même 7,2% si l’on tient compte des acquisitions -, avec un doublement du chiffre d’affaires (CA) à 1,5 milliard EUR en 2013. Pour les prochaines années, le management expérimenté (anciens de géants de la grande consommation comme Procter&Gamble et Pepsi) table sur une croissance annuelle du CA de 4 à 6%. Ontex dispose de 15 usines réparties entre l’Europe, la Turquie, l’Algérie, le Pakistan, la Chine et l’Australie. L’entreprise est surtout connue comme producteur de marques de grande distribution, mais Ontex a également réalisé 38% de son CA 2013 sur ses marques propres ; 53% du CA provient des produits de soins pour bébés, 13% des produits d’hygiène féminine et une part étonnamment élevée de 33% du marché de croissance des produits de protection contre l’incontinence. Sur le plan géographique, Ontex a réalisé l’an dernier 68% de son CA en Europe occidentale, 13% en Europe de l’Est, et 18% au Moyen-Orient et en Asie. Une série d’acquisitions réalisées ces dernières années valent au groupe une position nette d’endettement élevée de 862 millions EUR. Par le biais d’une entrée en Bourse partielle, Ontex souhaite collecter 325 millions EUR pour réduire le taux d’endettement. L’entreprise veut émettre au maximum 19,7 millions d’actions nouvelles. Des options d’extension et de surallocation sont également prévues de chaque fois 15% d’actions supplémentaires. En outre, les actionnaires vendent 7 millions d’actions existantes. Après l’entrée en Bourse, Whitehaven détiendra encore environ 50% des 67,6 millions d’actions en circulation. Les particuliers peuvent souscrire jusqu’au 23 juin. Un des grands inconvénients de l’opération est la large fourchette de prix : 16,5 à 20,5 EUR par action. La valorisation est déjà assez élevée à 16,5 EUR par action, mais nous déconseillons de prendre le risque de payer jusqu’à 20,5 EUR par action – qui correspond à une valeur d’entreprise de 11,2 fois le cash-flow opérationnel (ebitda) 2013. Ne pas souscrire, donc. Nous allons cependant suivre l’action une fois l’entrée en Bourse effectuée. Attendre (2B).
J’ai récemment vendu mes actions de Gamesa et j’envisage à présent d’acheter PNE Wind. Est-ce une bonne idée ?
Nous trouvons qu’il s’agit d’une bonne idée ! En décembre 2013, l’entreprise allemande active dans l’énergie éolienne PNE Wind a reçu un paiement d’étape de 45 millions EUR de Dong Energy. Le point d’orgue d’une excellente année. PNE a ainsi réalisé un bénéfice opérationnel (ebit) de 65,5 millions EUR entre 2011 et 2013, au milieu de la fourchette de 60 à 72 millions EUR prévue en 2011. Le dividende ordinaire a été relevé de 0,08 EUR à 0,10 EUR par action, alors que le dividende extraordinaire est passé de 0,02 EUR à 0,05 EUR par action (cotation ex-dividende le 5 juin). Soit un rendement de dividende brut total de 4,9%. Pour la période 2014-2016, le management prévoit un ebit compris entre 110 et 130 millions EUR. Une nette hausse par rapport à ces trois dernières années. Outre les attentes positives concernant l’évolution du portefeuille de projets, elle sera surtout la conséquence de l’acquisition de WKN AG en 2013. Le nouveau groupe est actif dans 14 pays et possède un portefeuille de 4800 mégawatts (MW) sur terre (onshore) et 4744 MW en mer (offshore; 12 projets en Allemagne). Deux parcs éoliens onshore en Allemagne – Calau IIA (15,4 MW) et Görike-Söllenthin (6 MW) – ont été vendus ces derniers mois. De nouveaux parcs pour un total de moins de 100 MW seront encore achevés cette année. PNE a décidé de transférer tous ses projets en Turquie (700 MW) dans une joint-venture 50/50 avec STEAG GmbH – une entreprise énergétique allemande qui a l’expérience de la Turquie – axée sur le développement commun de parcs éoliens. Le nouveau gouvernement allemand travaille à une nouvelle loi sur l’énergie. Les versions initiales ont été la source d’incertitudes dans le secteur et sont à l’origine de la forte baisse des cours en février et en mars. Pour nous, c’était le signal d’intégrer l’action dans notre Sélection. L’énergie éolienne va (devra) en effet jouer un rôle crucial dans la réalisation des objectifs énergétiques de l’Allemagne, à savoir tirer 40 à 45% de son approvisionnement énergétique des sources d’énergie alternative (25% aujourd’hui) d’ici à 2025 (et même 55 à 65% en 2035). Les perspectives à long terme sont donc positives. Nous pensons que le portefeuille diversifié de PNE est excellemment placé pour en profiter. L’action est digne d’achat et demeure en Sélection (1B).
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