Obligations et devises : soyez sélectifs !
EUR : revirement à l’horizon
L’Union européenne (Aaa : négatif; AAA : négatif) n’a pas été trop chahutée cette année. Du moins au niveau monétaire. L’euro (EUR) s’est raffermi face à toutes les autres devises. Du point de vue conjoncturel, l’Union régresse. Pour la première fois, elle n’enregistre plus de croissance. Tous les indicateurs macroéconomiques se détériorent. C’est la rançon de l’austérité imposée partout. Aucun pays n’a été épargné. L’Union affiche une performance nettement en dessous de celle de pays comme les Etats-Unis ou la Chine. De plus, l’incertitude prévaut quant à la direction que prendra l’Union suite aux élections de juin prochain. Les prévisions sont les plus faibles de tous les pays industrialisés. La croissance, de -0,4% aujourd’hui, passerait à 1%. Les déficits progressent partout tandis que les excédents fondent comme neige au soleil. Comme placement, l’EUR reste une devise attrayante. Son marché est très diversifié. Les taux d’intérêt remontent lentement (de moins de 0,5% sur l’année écoulée) et n’affectent pas outre mesure les retours obligataires qui sont restés modérément négatifs. La forte reprise des emprunts des pays problématiques a été plus étonnante. Ceux de Chypre, par exemple, ont progressé de 22% en moyenne. Les souveraines de qualité, en revanche, ont perdu pas mal de terrain, jusqu’à 16% pour l’Allemagne et 14% pour les Pays-Bas, essentiellement sur le long terme.
Les emprunts d’Etat et assimilés conservent cependant notre préférence, malgré leur rendement plus faible. Les obligations industrielles sont plus risquées. Les porteurs doivent s’enquérir de leur négociabilité et de la présence de garanties satisfaisantes. Sans quoi, au moindre revirement de tendance, ces titres chuteront fortement.
USD : déconseillé
Selon une majorité d’analystes, les Etats-Unis (Aaa : stable; AA+ : stable) ont définitivement renoué avec la croissance. Elle atteindrait 1,6% cette année et progresserait jusqu’à 2,6% en 2014. En regardant les chiffres de plus près, on s’aperçoit que cette croissance provient principalement de la formation de stocks. La capacité exportatrice du pays ne progresse pas. La balance commerciale enregistre un déficit de 715 milliards USD. Les comptes courants se soldent depuis plusieurs années déjà par un déficit. Il représente 2,5% cette année. Le déficit budgétaire s’est tassé jusqu’à 4,1% du PIB. Cette amélioration provient de la faiblesse relative des taux d’intérêt qui a allégé la charge de la dette. Le pays dépend de toute manière des largesses de la Fed. Le jour où celle-ci décidera de les réduire, il y a fort à penser que la situation se détériorera rapidement. Précisément parce qu’aucune avancée significative n’a été enregistrée dans le secteur financier. L’USD a perdu 3,9% cette année et évolue dans un canal baissier. La devise deviendra plus turbulente au cours de l’année prochaine. Sur le front des taux d’intérêt, l’échelle s’est résolument raidie. Elle a glissé de 1% à la hausse et se retrouve à 1% au-dessus des taux en EUR. Les retours des obligations libellées en USD étaient négatifs. Elles restent déconseillées.
CAD : pendant de l’USD
Le Canada (Aaa : stable; AAA : stable) ressent de plus en plus la crise. La conjoncture y stagne, le déficit budgétaire croît, la balance commerciale se détériore, le chômage augmente et le secteur de l’immobilier pose problème. Les analystes prévoient néanmoins une amélioration dès 2014. La rengaine habituelle. Le pays est confronté à quelques problèmes structurels. La production de pétrole, par exemple, si elle est satisfaisante, manque néanmoins de pipelines pour assurer son transport. Le pays est de plus tributaire d’une reprise mondiale pour véritablement s’en sortir. La banque centrale mène une politique prudente depuis que la crise bancaire sévit. Elle n’a malheureusement plus tellement de munitions dans son arsenal, rendant le CAD particulièrement fragile le jour où la politique monétaire américaine changera de cap. D’importantes fuites de capitaux ont eu lieu ces derniers mois, se soldant par un déficit de 3,1% sur les comptes courants. Le CAD s’est effondré de 10,2%. Les taux d’intérêt sont montés de 0,5% et se trouvent à 0,5% au-dessus des taux en EUR. Les obligations en CAD représentent une alternative à celles en USD.
AUD : intéressant sur le long terme
L’Australie (Aaa : stable; AAA : stable) continue de surprendre le monde. Le pays enregistre une croissance plus que satisfaisante, se stabilisant fermement au-dessus de 2,5%. La demande continue de matières premières dans la région s’est soldée par un excédent commercial appréciable. Le déficit budgétaire a légèrement progressé, faisant 2,1% du PIB. Cette détérioration est essentiellement due aux calamités météorologiques (inondations, puis incendies) de ces derniers mois. La banque centrale mène une politique plus agressive. Elle estime que l’AUD est surévalué. L’AUD est l’une des principales victimes des carry trades. Ce sont précisément ces mouvements spéculatifs qui le rendent instable. Financièrement, la situation se dégrade aussi à cause d’une détérioration du secteur immobilier. Signalons toutefois que les banques australiennes figurent parmi les plus robustes du monde occidental.
L’AUD a chuté de 17,2% cette année, malmené par des interventions de la part de la banque centrale. Les taux d’intérêt se sont tendus et se retrouvent à 3% au-dessus de ceux en EUR. La performance des obligations en AUD était moyenne. Malgré son effritement, l’AUD reste conseillé pour le long terme.
NZD : intéressant sur le long terme
Comme partout ailleurs, la croissance en Nouvelle-Zélande (Aaa : stable; AA : stable) s’est tassée, retombant à 2,2%. Les comptes nationaux restent toutefois robustes. Le déficit budgétaire s’est maintenu à 2,1% du PIB (il faisait encore plus de 8% en 2011 !). L’inflation fait 1,4%. La banque centrale mène une politique prudente. Elle peut s’asseoir sur un secteur bancaire robuste et sain, ainsi que sur une absence de bulles spéculatives. Cela fait plus de deux ans que le NZD n’est plus tellement victime des carry trades, rôle qu’il a concédé à l’AUD. Les capacités d’exportation du pays dépendent cependant de la reprise mondiale. Comme celle-ci laisse à désirer, une pression sur le NZD est à prévoir. La devise a perdu 3,9%. Les taux d’intérêt ont grimpé de 1% et se retrouvent à 3% au-dessus des taux en EUR. Les retours des obligations en NZD étaient légèrement négatifs. La devise reste néanmoins intéressante sur le long terme, à l’instar de l’AUD.
GBP : très spéculative
La situation de la Grande-Bretagne (Aa1 : stable; AAA : négatif) est similaire à celle des Etats-Unis. Les deux pays sont confrontés à des problèmes identiques et les ont affrontés de la même façon, avec des résultats comparables. La croissance, estimée à 1,5% pour cette année, provient essentiellement de revalorisations et de formations de stock. Si on les écarte, on se rend compte que le pays régresse. Le déficit commercial ne fait qu’augmenter. Mais comme toujours, les perspectives sont encourageantes. On avance un taux de 2,3% pour 2014. Ce qui est peu crédible. Le déficit budgétaire s’est tassé, retombant à 7,2% du PIB. L’amélioration est due à la baisse des taux d’intérêt allégeant la charge de la dette, comme aux Etats-Unis. La livre (GBP) s’est raffermie ces trois derniers mois. Ce raffermissement provient d’un différentiel des taux d’intérêt plus avantageux pour la GBP. Le déficit sur les comptes courants démontre que ce redressement ne provient pas d’une amélioration économique. Son déficit atteint 3,4% du PIB. La GBP a perdu 3,3% sur un an. Les taux d’intérêt ont progressé de 1% et se retrouvent à 1% au-dessus des taux en EUR. Les obligations se sont toutes dépréciées. La GBP reste une devise à risque, ne convenant qu’à ceux ayant un penchant spéculatif prononcé.
CHF : sécurité absolue
La Suisse (Aaa : stable; AAA : stable) excelle toujours. Le pays semble immunisé contre les aléas des autres. La politique monétaire très stricte a préservé le pays des calamités venues de l’étranger. Les comptes nationaux le prouvent. La croissance se maintient à 1,9%, l’inflation est absente (-0,3%), la balance commerciale et les comptes courants se soldent par un excédent, le dernier même de 12% du PIB. Preuve que la fixation du cours du franc (CHF) par rapport à l’EUR n’a pas arrêté l’entrée des capitaux. Le budget est sous contrôle et n’accuse qu’un déficit de 0,2% à peine. Le taux de chômage fait 3,2%. Le pays dispose de plus de 530 milliards USD de réserves de change, réserves qui ne font que croître. En clair, aucune raison de se faire du souci. D’autant moins que les autorités ont placé les banques devant leurs responsabilités. Le franc (CHF) a cédé 1,3% et oscille dans un canal étroit. Les taux d’intérêt se sont tendus, ceux à long terme progressant de 0,5%. Les obligations en CHF rapportent en moyenne 1% de moins que leurs équivalentes en EUR.
JPY : pas intéressant actuellement
Le Japon (Aa3 : stable; AA- : négatif) vient de vivre une année d’Abenomics. Il est trop tôt pour en apprécier la portée. Pour l’instant, il semble qu’un revirement de tendance se dessine. Le gouvernement souhaite néanmoins accélérer le processus. La déflation a disparu et s’est transformée en une inflation de 1%, à mi-chemin du seuil envisagé. La croissance s’est accélérée jusqu’à 2,7% mais provient essentiellement de la formation de stocks. Les exportations, préoccupation première du gouvernement, ne décollent pas. Les derniers chiffres démontrent que le pays importe encore plus qu’il n’exporte. Ce déficit est toutefois absorbé par l’apport de capitaux étrangers et ceci malgré l’effondrement de la devise. Le JPY reste l’une des monnaies principales pour la mise sur pied de carry trades. Grâce à la faiblesse des taux d’intérêt, le déficit budgétaire s’est légèrement tassé et représente 8,3% du PIB, le rapport le plus élevé de tous les pays industrialisés. Le yen (JPY) a chuté de 20% cette année et évolue dans un canal baissier. Contrairement aux autres pays, les taux d’intérêt nippons se sont tassés. Leur baisse restait cependant minime et ne dépassait pas 0,4%. Les obligations affichent des retours modérément positifs, allant jusqu’à 3%. Spéculatif.
SEK : alternative à l’EUR
La Suède (Aaa : stable; AAA : stable) rencontre de plus en plus de difficultés pour éviter d’être entraînée par le marasme économique de l’Europe. La croissance y stagne. Le problème principal du pays est l’endettement croissant des ménages. Tant que les taux restent faibles, le secteur bancaire n’en souffrira pas outre mesure. Et comme partout ailleurs, les experts prévoient une embellie en 2014. La croissance ferait 2,2%. La politique monétaire est primordiale pour préserver le pays des affres européennes. La Riksbank a pris les devants en concluant des accords swaps avec bon nombre de pays afin de renforcer ses réserves de change. Elles s’établissent actuellement à quelque 66 milliards USD. La couronne (SEK) a perdu 5% cette année. Les taux d’intérêt ont glissé de 0,5% vers le haut, causant des retours obligataires négatifs. Les obligations en SEK doivent rapporter entre 0,2 et 1% de plus que leurs équivalentes en EUR.
NOK : toujours recommandée
Malgré une croissance plus que satisfaisante cette année, la couronne (NOK) a chuté ces derniers mois. Elle a perdu pas moins de 13,4%. La banque centrale du pays se démène depuis plusieurs mois pour réduire la valeur de la NOK qu’elle estime surévaluée. Il est vrai que la NOK s’est raffermie durant quatre années consécutives, de 33% jusqu’à aujourd’hui. La Norvège (Aaa : stable; AAA : stable) est l’un de ces pays industrialisés sans problème épineux. La croissance se maintient au-dessus de 2% et augmenterait l’année prochaine. L’inflation atteint 2,4%, par suite de la hausse des prix immobiliers, principale préoccupation du gouvernement. Le taux de chômage est insignifiant : 3,4% de la population est inactive. Le surplus sur les comptes courants est aussi élevé que l’excédent budgétaire et représente pas moins de 13,1% du PIB. Le fonds souverain, le plus important du monde, dispose de 810 milliards USD (en hausse de 100 milliards en un an). Il investit de plus en plus en Chine au détriment des pays occidentaux dont il estime la valorisation boursière exagérée. Les taux d’intérêt se sont légèrement tendus et se retrouvent à 1,5% environ au-dessus des taux en EUR. La performance des obligations en NOK était mitigée. La NOK reste chaudement recommandée.
ZAR : très spéculatif
Deux événements empêchent l’Afrique du Sud (Baa1 : négatif; BBB : négatif) de se sortir de l’ornière : la guerre des devises et le décès de Nelson Mandela. Bien que ces deux événements n’aient rien en commun, ils se complètent. L’Afrique du Sud est l’une des principales victimes de l’assouplissement monétaire entrepris dans les pays occidentaux. Une large partie des allocations effectuées s’engouffre temporairement dans les pays pratiquant des taux d’intérêt élevés. Ces mouvements de capitaux issus du carry trade jouent exclusivement sur le différentiel des taux et ne sont donc pas consacrés aux investissements durables. Leurs va-et-vient intempestifs compliquent la politique monétaire locale qui ne parvient pas à endiguer ce fléau. Ils perturbent aussi l’évolution économique de ces pays. La disparition de Mandela, de son côté, attise l’incertitude politique. Des élections présidentielles auront lieu dans le courant de l’année prochaine et personne n’ose en prédire le résultat. Ce qui affecte les perspectives économiques du pays. Aucune amélioration notable n’a été enregistrée cette année. On ne peut cependant pas prétendre que la situation se soit détériorée non plus. Le pays ne progressera que si la conjoncture mondiale se redresse ou s’il se rapproche plus rapidement de l’Extrême-Orient. La banque centrale a déjà pris les devants et accumule des yuans (CNY) pour compléter ses réserves de change.
Le rand (ZAR) est l’une des monnaies les plus chahutées de l’année écoulée. Il a cédé pas moins de 21% depuis le début de l’année. Les taux d’intérêt ont bondi de 2% en avant. Ce qui a pesé sur les retours des obligations. Un placement en ZAR cette année a donc été catastrophique. L’incertitude politique et les mouvements intempestifs des capitaux perturberont encore longtemps ce marché. Un investissement en ZAR ne s’adresse donc qu’aux porteurs avec une vision à long terme et des nerfs d’acier. Réinvestissez le produit des titres échus. Le ZAR rapporte en moyenne 6% de plus que l’EUR.
RUB : spéculativement intéressante
La Russie (Baa1 : stable; BBB : stable) connaît un recul conjoncturel comme la plupart des autres pays. Les Jeux d’hiver pourraient relancer l’économie, comme le prévoient plusieurs analystes qui prédisent un doublement de la croissance en 2014. Nous ne partageons pas leur optimisme. Il est vrai que toutes les perspectives sont toujours très optimistes et tiennent rarement compte des ravages causés par les mouvements intempestifs de capitaux issus des largesses des banques centrales occidentales. Depuis que Poutine est revenu au pouvoir, le pays tente de se distancier de l’Occident. Il noue des accords plus étroits avec les pays d’Extrême-Orient. Au niveau intérieur, il poursuit sa diversification pour ne plus dépendre exclusivement de son gaz et de son pétrole. D’importantes réformes fiscales et autres projets d’investissements sont en chantier. Ils pourraient peser sur le budget. Pour l’instant, le pays enregistre un déficit budgétaire de 0,5% par rapport à son PIB. Il dispose d’importantes réserves de change (524 milliards USD), lui assurant une marge de manoeuvre considérable.
Le RUB fait partie des devises à haut rendement. Il est régulièrement victime d’assauts spéculatifs. Il a perdu 10,6% ces douze derniers mois et évolue dans un canal baissier. Les taux d’intérêt ont glissé vers le haut et se trouvent à 6% au-dessus des taux en EUR. Les retours annuels sont négatifs. Leur recul s’établit à 2% environ.
TRY, HUF, PLN : l’incertitude prévaut
L’instabilité géopolitique de la région affecte la Turquie (Baa3 : stable; BB+ : stable). Les incertitudes politiques pèsent sur l’évolution économique. La Turquie est l’un des rares pays pour lesquels les analystes prévoient une baisse de croissance en 2014. Malgré un niveau de taux d’intérêt élevé, le pays n’attire plus les capitaux spéculatifs vers lui. On le constate aux comptes courants qui accusent un déficit de 7,4% du PIB, contre 5,7% il y a six mois. Les réserves de change fléchissent également. Le taux chômage progresse lentement et affecte 9,8% de la population active. L’inflation s’accélère aussi et atteint le taux de 7,7%. La lire (TRY) a perdu 15,9% cette année et les taux d’intérêt ont grimpé de 3%, affichant un différentiel de 7% par rapport à l’EUR. Déconseillé.
La Hongrie (Ba1 : négatif; BB : négatif) est mal aimée par les instances européennes. Le pays s’en tire cependant mieux que prévu. Il ose pratiquer une politique monétaire indépendante, avec succès. Il se porte mieux que l’ensemble de l’Union européenne et affiche, toutes proportions gardées, un excédent plus important que celui de l’Union sur sa balance commerciale, un taux de chômage inférieur et un déficit budgétaire parfaitement maîtrisable. Le forint (HUF) a cédé 3,3% et évolue dans un canal légèrement baissier. Les taux d’intérêt ont progressé de 3% et se trouvent à 7% au-dessus des européens. Le HUF est un marché étroit, sans grande négociabilité. Déconseillé.
La Pologne (A2 : stable; A- : stable) épouse les affres de l’Union européenne. Le zloty (PLN) a perdu 2,5% alors que les taux d’intérêt progressaient de 3%. Actuellement déconseillé.
BRL, MXN : spéculativement intéressants
En dépit de l’organisation du Mondial, la situation empire au Brésil (Baa2 : stable; BBB : négatif). Le pays dispose d’innombrables atouts mais ne parvient pas à les utiliser convenablement. Les mouvements de capitaux spéculatifs font des ravages (le Brésil détient les taux d’intérêt les plus élevés de tous les pays repris dans ce numéro). Il possède des réserves de change très importantes (365 milliards USD) mais ne parvient pas à s’émanciper de l’influence du dollar. Ses relations commerciales avec le reste du monde ne s’épanouissent pas pleinement. Les capitaux quittent plus volontiers le pays qu’ils n’y rentrent. Le déficit budgétaire progresse et représente déjà 3% du PIB. Il est peu probable que le Brésil tire un bénéfice important de son Mondial. Le réal (BRL) a chuté de 15,6%. Les taux d’intérêt se sont tendus et affichent un différentiel de 10% en moyenne au-dessus de l’EUR. Le BRL ne convient qu’aux porteurs dotés de nerfs d’acier ayant une vision à long terme.
Le Mexique (Baa1 : stable; BBB : positif) se tasse dans son coin. La croissance y est de 1% et pourrait tripler en 2014. Un refrain que nous entendons tous les ans. Aussi longtemps que la croissance aux Etats-Unis fera défaut, les perspectives du Mexique resteront médiocres. La situation n’est pas encore alarmante, mais cela fait un an déjà qu’aucun progrès n’est enregistré. Les déficits commercial, budgétaire et des comptes courants empirent. Le chômage officiel frappe déjà 5% de la population active. Le peso (MXN) s’est effrité de 3,3%. Les taux d’intérêt se sont légèrement tendus et se retrouvent à 3% au-dessus de ceux en EUR. Les obligations en MXN ont affiché des retours variables. Le MXN ne convient qu’aux porteurs ayant un caractère spéculatif.
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