NexGen Energy et Uranium Participation: les bases d’un retournement

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La rédaction répond à la question d’un abonné: “Je détiens des actions de NexGen Energy. Son cours, comme celui d’Uranium Participation Corp, ne cesse de baisser. Pourquoi croyez-vous toujours en un revirement positif?”

Nos investissements à contre-courant dans le secteur de l’uranium déçoivent pour l’instant, mais des signes de retournement de tendance se multiplient. Les mines des poids lourds Kazatomprom et Cameco ont produit 20% de moins depuis 2016, les stocks existants et l’offre secondaire diminuent. Côté demande, la Chine, l’Inde et la Russie construisent toujours des centrales nucléaires; en Occident, l’énergie nucléaire, quasi neutre en CO2, jouera encore un rôle important dans l’approvisionnement énergétique des prochaines décennies.

Un cours de 40 à 50 dollars par livre est nécessaire pour démarrer une nouvelle production. Le marché spot est à 25 dollars. Aux Etats-Unis, où les importations d’uranium pourraient être restreintes pour des questions de sécurité nationale, une part croissante des besoins n’est plus couverte par des contrats à partir de 2021 et Donald Trump a récemment décidé de dégager 150 millions de dollars par an pendant 10 ans pour créer une réserve stratégique d’uranium produit aux Etats-Unis. C’est une bonne nouvelle pour les acteurs américains, dont Uranium Energy Corp et Cameco; si cette mesure est approuvée, elle dissiperait aussi les incertitudes.

Le secteur a aussi pâti de la nette réduction, depuis mi-2018, de l’exposition aux sociétés d’exploration pures par le plus grand tracker d’actions axées sur l’uranium (Global X Uranium ETF, ticker URA), une réaction classique en creux de cycle. Depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima (mars 2011), la capitalisation boursière totale des entreprises du secteur de l’uranium a été divisée par 10, à 12 milliards de dollars.

Avec Uranium Participation Corp et Cameco, nous misons sur le thème de façon défensive. Les investisseurs plus audacieux opteront pour NexGen Energy, qui peut se targuer d’une direction expérimentée, d’un actionnariat solide et de quelque 70 millions de dollars canadiens de trésorerie, et dont Arrow, le plus grand projet non développé de la Saskatchewan, au Canada, pourrait réaliser 20% de la production mondiale sur neuf ans. L’action s’échange à moins de 1,3 USD par livre de ressources (contre 9 à 11 USD en période plus faste). Nous vous conseillons donc d’être patients et d’étoffer graduellement la position (rating 1C).

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