Matières premières: meilleur premier semestre depuis 2009
Aux Etats-Unis, les réserves de pétrole sont retombées à leur niveau d’avant la crise sanitaire. L’on constate une grande discipline côté offre: même si les prix de l’énergie devaient augmenter encore, l’investisseur doit savoir que la pénurie est en partie artificielle.
Avec un rendement de 28% pour l’indice S&P GSCI (contrats à terme sur 24 matières premières), les matières premières signent leur meilleur premier semestre depuis 2009.
Top 5
Ethanol |
+57,3% |
Pétrole brut (WTI) |
+53,3% |
Essence sans plomb |
+49,6% |
Pétrole brut (Brent) |
+47,1% |
Maïs |
+38,7% |
Flop 5
Or |
-6,6% |
Jus de fruit |
-4,6% |
Cacao |
-4,6% |
Argent |
-0,8% |
Platine |
-0,1% |
L’énergie s’est distinguée puisque le brut, l’éthanol et l’essence sans plomb figurent parmi les cinq matières premières les plus performantes. A +37,5%, le gaz naturel talonne le top 5. La reprise économique alimente l’accélération de la demande. Aux Etats-Unis, les réserves de pétrole sont retombées à leur niveau d’avant la crise sanitaire. L’on constate simultanément une grande discipline côté offre: les membres de l’Opep élargi n’accroissent la production qu’au compte-gouttes, pour préserver les prix. Même si les prix de l’énergie devaient augmenter encore, l’investisseur doit savoir que la pénurie est en partie artificielle.
Le bilan des métaux (précieux) est mitigé. La reprise de la demande, des problèmes opérationnels et des troubles sociaux ayant perturbé l’offre, le cuivre a atteint en mai son plus haut niveau depuis 2011. Malgré le repli enregistré en fin de trimestre, il achève les six premiers mois de l’année sur un rendement de 21,8%; mais trois des quatre métaux précieux ont clos le semestre sur un rendement négatif, le palladium (13,6%) étant le seul à tirer son épingle du jeu. L’année avait pourtant bien commencé, avant que les courbes ne s’inversent, allant jusqu’à atteindre un double plancher en mars. Mi-juin, la plupart des métaux précieux avaient renoué ou presque avec leurs niveaux du début de l’exercice, mais une nouvelle vague de ventes a suivi la réunion de la Fed. Le taux réel restant largement négatif, les métaux précieux sont très susceptibles de se redresser au deuxième semestre.
Les cours des céréales ont atteint en mai les chiffres les plus élevés en huit ans, en raison d’une accélération de la demande et de l’annonce de récoltes décevantes. Malgré la légère correction qui a suivi, le blé (+7,4%), le maïs (+38,7%) et le soja (+26,7%) ont achevé le semestre dans le vert. Parmi les matières premières agricoles toujours, le sucre (+29,3%) et le café (+22,3%) se sont eux aussi très bien comportés.
Dérivés
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