L’or profite de la rhétorique guerrière
La joute verbale entre Donald Trump et Kim Jong-un a accru la nervosité sur les marchés financiers et il en a résulté une hausse du cours du métal jaune.
À ce jour, le cours de l’or a progressé de 11% par rapport au début de cette année. En euro, il en va autrement parce que la baisse du dollar par rapport à la monnaie unique est supérieure à la hausse du cours de l’or en dollar. De ce fait, l’or enregistre un rendement légèrement négatif en euro depuis le début de l’année.
Au début du mois dernier, le cours de l’once d’or était retombé à son plus bas niveau depuis mars. Mais ce recul n’a pas duré longtemps. Juillet et début août ont été favorables à l’or, qui s’est attaqué à la barre des 1300 dollars pour la troisième fois de l’année. Le métal jaune avait déjà échoué de justesse en avril et début juin, avant d’amorcer un repli.
Le regain de tensions géopolitiques a joué un rôle important dans l’évolution du cours de l’or. La rhétorique guerrière entre les États-Unis et la Corée du Nord a accru la nervosité sur les marchés financiers et il en a résulté une hausse du cours du métal.
Coût d’opportunité
L’or n’a pas grand-chose à craindre d’une hausse de l’inflation. De plus en plus d’indices suggèrent que celle-ci restera basse, tant aux États-Unis qu’en dehors. Malgré un chômage au plancher, on ne note aucune pression haussière sur les salaires. La hausse des prix à la consommation aux États-Unis était inférieure aux attentes le mois dernier et les prix des producteurs ont même baissé. Un nouveau relèvement des taux en septembre était déjà considéré comme peu vraisemblable, mais à présent, il est loin d’être acquis qu’il se produira en décembre. Il n’est pas à exclure que la Réserve fédérale s’en tienne à seulement deux relèvements des taux cette année.
La Banque centrale européenne ne semble pas non plus pressée de lever ses stimuli monétaires. Un relèvement des taux ou une réduction du bilan ne sont toujours pas à l’ordre du jour. Dans la mesure où l’inflation reste limitée et les taux d’intérêt n’augmentent guère, le taux réel est très bas (aux États-Unis), voire négatif (dans la zone euro et au Japon). Cette situation ne devrait pas évoluer à court terme, raison pour laquelle le coût d’opportunité de l’or reste réduit. Toute correction ouvre une fenêtre d’entrée pour l’or (physique). Nous maintenons donc fermement les positions du portefeuille modèle dans SPDR Gold Shares (ticker GLD ; tracker sur l’or physique) et VanEck Vectors Gold Miners (ticker GDX ; tracker sur les mines d’or).
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