L’horizon n’est pas bouché pour ValOre Metals
La rédaction répond à la question d’un abonné: “Où en est ValOre Metals, ex-Kivalliq Energy?”
Kivalliq avait fait partie du portefeuille modèle en 2012-2013. Compte tenu de la scission inversée (échange de 10 actions contre une action nouvelle) opérée lors du changement de nom, en juin 2018, nous avions vendu à 2,45 dollars canadiens (CAD) par action. Le cours actuel (0,46 CAD) montre que ces dernières années ont été dures, même si le plancher, à 0,10 CAD environ, date de 2017-2018. Kivalliq s’est beaucoup concentré sur Angilak, un projet d’uranium prometteur au Nunavut (Canada). Il a ainsi dépensé en 2013 55 millions CAD pour démontrer l’existence d’une réserve de 43,3 millions de livres d’U3O8 à une teneur en uranium de 0,69%, ce qui est élevé. Mais en raison du sentiment qui entoure le marché de l’uranium, plus rien ne bouge à Angilak depuis 2015. En 2017, Kivalliq a racheté Baffin Gold, un projet d’exploration aurifère sur l’île de Baffin (Nunavut, toujours), où il a peu travaillé.
En 2019, ValOre Metals a acquis le projet d’éléments du groupe platine de Pedra Branca (Brésil); il y a investi, en 2020-2021, 4,4 millions CAD dans un programme d’exploration en vue d’étendre les ressources existantes dans les cinq zones qui constituent le socle de l’estimation de 1,1 million d’onces de palladium, de platine et d’or, dont la teneur en minerai moyenne est de 1,22 gramme la tonne. De nouvelles cibles ont également été testées et des zones précédemment découvertes, mieux cartographiées. L’action n’en a guère été récompensée. La publication d’une mise à jour pourrait changer la donne. Une étude de faisabilité économique préliminaire est attendue pour ce semestre.
En novembre 2021, ValOre a profité de la reprise du marché pour lever 11 millions CAD, à 0,60 CAD par action, qu’il consacrera exclusivement à l’exploration à Angilak en 2022. Le groupe veut prouver l’importance du potentiel d’extension, pour pouvoir revendre quand le cycle sera haussier. Le nombre d’actions en circulation est passé de 9,4 millions en 2010 à 49,2 millions fin 2018 et à 104,2 millions aujourd’hui; nous maintenons le conseil “acheter” (rating 1C) en raison d’Angilak, mais cette dilution est problématique. Ceci dit, le financement est soutenu par Discovery Group, alliance d’entreprises d’exploration cotées qui a réalisé plusieurs ventes déjà. Nous nous attendons tôt ou tard à une scission des deux principaux actifs.
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