Danny Reweghs
Les holdings peuvent offrir des rendements attrayants
Alors que les fonds d’actions peinent généralement à battre les indices, les grands holdings belges diversifiés y parviennent, à long terme.
Le portefeuille modèle de l’Initié ne contenant pas de holdings (belges), plusieurs de nos lecteurs nous ont fait part de leur incompréhension : ces sociétés offriraient-elles aux investisseurs particuliers des rendements trop peu attrayants à nos yeux ? Balayons leurs doutes : oui, les holdings (diversifiés) méritent une place dans leur portefeuille.
A notre estime, les holdings bien diversifiés sont parfaits pour les investisseurs peu expérimentés. Par ce biais, ceux-ci évitent que leurs premiers pas en Bourse ne se soldent trop vite par une perte. Il n’est par ailleurs pas évident, pour des néophytes, de bien diversifier leur portefeuille d’investissements. S’ils optent pour les bons holdings, ils s’assurent déjà de bien diversifier leur capital. Ils délaisseront dès lors les monoholdings tels que Solvac (qui détient exclusivement des actions Solvay) ou Tubize (actions UCB), au profit de holdings diversifiés dans plusieurs entreprises et secteurs, qui présentent l’avantage d’être gérés par des équipes d’experts. Autre avantage non négligeable: ces dernières années, les grands holdings diversifiés se sont spécialisés dans le private equity, c’est-à-dire les entreprises (de croissance) non cotées, un segment auquel l’investisseur particulier n’a d’ordinaire pas accès.
Ces holdings qui surperforment les indices
Qui investit en holdings doit cependant être conscient que les participations en portefeuille ne peuvent toutes évoluer positivement dans le même temps. Et c’est là que réside toute la difficulté : estimer le potentiel du portefeuille de telles sociétés, dénicher les plus prometteuses et les acquérir au moment opportun.
Cela dit, en Belgique, les holdings bien diversifiés parviennent, certes à long terme, à battre les indices, comme le démontrent les statistiques sur les 20 dernières années. Qu’on en juge à la performance de l’indice Bel 20 par rapport à celle du holding Sofina, par exemple : alors que le niveau de l’indice se situe à peine 10% au-dessus de celui d’il y a 20 ans et affiche, dividendes compris, un return de 125%, Sofina peut s’enorgueillir d’avoir vu, sur la même période, son cours gagner 365% et d’afficher un return (dividendes en sus, donc) de 655%.
Ackermans & van Haaren talonne Sofina, avec respectivement 330% et 540%. La Compagnie Bois Sauvage clôt le trio de tête des holdings belges, avec 120% et 490%. Et si GBL fait, avec 145% et 365%, un peu moins bien que ces trois autres grands holdings, il se distingue toutefois, comme eux, nettement de l’indice phare belge.
Stratégie
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