Le vert au lieu du noir
Il faudra probablement attendre encore un certain temps avant que les cours pétroliers reprennent une orientation haussière
L’ironie veut que la semaine dernière, ce soit précisément l’Arabie Saoudite qui ait provoqué le rebond (temporaire ?) des cours pétroliers, résultat des bombardements au Yémen. Cet Etat désertique islamique et poids lourd au sein de l’OPEP (coût de production moyen de 27 USD le baril et disposant de réserves gigantesques) a contribué à la chute du cours de l’or noir pour des raisons de nature politico-stratégique. Sans ces motivations, l’Arabie Saoudite aurait réduit sa propre production et la baisse n’aurait jamais pris de telles proportions. Il s’agit aussi et surtout de mettre fin à l’essor des ” nouvelles ” méthodes de production de pétrole comme le forage en mer profonde, les sables bitumineux et… le pétrole de schiste. Ces techniques ne sont simplement plus ou pas assez rentables aux niveaux actuels de prix et plusieurs projets entamés sont dès lors menacés. Tout tourne autrement dit autour des parts de marché et de la dominance du marché. Pour qu’une telle stratégie soit effective, il faut nécessairement qu’elle soit maintenue pendant un certain temps. De la même manière que le cours de l’or est seulement en train de s’affranchir de ses planchers aujourd’hui après la raclée de 2013, il est possible que l’or noir ait lui aussi connu son plancher et qu’il faille attendre 2016, voire 2017, pour que son cours amorce à nouveau une tendance haussière (structurelle).
Alternatives
A l’exception de Technip, que nous considérons comme le ‘primus inter pares’ au sein du secteur européen des services pétroliers, nous préférons ne plus nous concentrer pour l’heure sur les sociétés actives dans le prolongement du secteur traditionnel du pétrole et du gaz pour des investissements dans notre thème Energie. Or, non loin de ce coeur d’activités, il est difficile de passer à côté de l’énergie renouvelable ou ” verte “. Avec le groupe allemand PNE Wind (lire également la rubrique Portefeuille), nous avons déjà pris position dans le secteur éolien. Le problème de la dépendance au pétrole et au gaz peut être contourné simplement, dans le cas de Fred Olsen Energy, par un glissement de la filiale à la société mère. Par l’intermédiaire de Ganger Rolf (26% de Fred Olsen Energy), nous investissons en effet également dans l’énergie éolienne (directement via Fred Olsen Renewables et indirectement par Fred Olsen Ocean) et même les lignes de croisière (Fred Olsen Cruise Lines) . Vous en saurez davantage en lisant notre Flash du jour.
Nous considérons également d’autres segments d’activités au sein du secteur des énergies renouvelables, comme l’énergie solaire et hydraulique. Un candidat à l’achat dans ce secteur pourrait être Velcan Energy. Depuis plusieurs années, cet acteur français de petite envergure capitalise moins que ses liquidités et une demi-fois la valeur comptable, en attendant que ses projets avancent. Cela dit, il faudra attendre la publication des résultats annuels avant de prendre une décision.
Stratégie
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