Le sucre s’envole dans le sillage du pétrole
Une association de facteurs fait grimper le prix du sucre. Nous vous proposons d’en tirer parti à l’aide d’un ETC de WisdomTree.
En octobre, le prix de la livre de sucre est repassé au-dessus de 0,20 dollar pour la première fois depuis 2016.
La première explication est à chercher dans l’envolée des cours énergétiques: l’éthanol, un biocarburant produit à partir du sucre, suit généralement l’évolution du pétrole. Quand son prix augmente, il devient plus intéressant de transformer davantage de sucre brut en carburant plutôt qu’en sucre raffiné. C’est ce qui se passe au Brésil, premier producteur mondial: l’éthanol atteint un record, alors que la récolte a été affectée par la sécheresse et les gelées de l’été dernier. Aucune amélioration n’est à attendre à court terme, car les effets du phénomène météorologique La Niña devraient se faire sentir jusqu’en février, avec une sécheresse persistante dans une grande partie de l’Amérique du Sud.
En Europe, la récolte des betteraves sucrières se poursuivra jusqu’en décembre et devrait générer une production supérieure de 30% à celle de l’an 2020, marqué par une série de maladies infectieuses. Mais les basses températures et l’humidité élevée de l’été dernier vont réduire la teneur en sucre, si bien que la quantité de sucre récolté sera toujours inférieure à la moyenne quinquennale. L’Inde, deuxième producteur et premier exportateur mondial, anticipe une bonne récolte, tout comme la Thaïlande (+44% en 2021).
Offre déficitaire
Le prix du sucre a grimpé ces derniers mois dans un contexte de chute du réal brésilien (BRL), à un plancher de plus de six mois par rapport au dollar américain. Un BRL bon marché bride généralement le cours du sucre: les exportations augmentent, car la matière première est vendue en dollars, ce qui rapporte davantage en BRL. Mais cette fois, la récolte plus maigre et les coûts de production plus élevés poussent le prix du sucre à la hausse.
Cet été, l’International Sugar Organisation (ISO) a indiqué s’attendre à un déficit d’offre de plus de 3,8 millions de tonnes, supérieur à ses prévisions initiales. Se fondant sur la hausse des exportations en Asie et la croissance plus lente de la demande en raison de la pandémie, le secteur privé anticipe, lui, un déficit moindre. Tant que le cours du pétrole et que les coûts de production resteront élevés, il n’y a aucune raison de craindre un dévissage du sucre. On peut miser sur cette évolution par le biais du WisdomTree Sugar ETC, coté sur le Xetra.
Dérivés
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