Le pétrole prêt à flamber

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L’évolution de l’or noir est dictée par deux forces contraires. A court terme, le pétrole devrait rester dans la fourchette actuelle, mais nous anticipons une flambée tôt ou tard. Pour en tirer profit, l’achat d’actions de sociétés pétrolières semble plus judicieux que le recours aux trackers.

Depuis l’été, le cours du pétrole évolue dans une fourchette assez large de 35 à 45 dollars – il a plongé vers le bas de la fourchette début novembre, puis est revenu autour de 40 dollars.

Forces contraires

Deux forces contraires sont à l’oeuvre actuellement: la pandémie, qui ralentit la croissance économique et la demande énergétique dans le monde entier, et l’espoir d’un vaccin et donc d’une normalisation rapide de la conjoncture. Après la première vague de contaminations, l’optimisme a fait s’envoler les cours du pétrole dès mai. Mais le redressement réel de la demande n’a pas été aussi rapide qu’escompté. Pour 2020, l’Opep prévoit une baisse de la demande de pétrole brut de 9,8 millions de barils/jour. Le cartel a également tempéré ses attentes sur la vigueur de la reprise en 2021, tablant sur une hausse de la demande de 6,2 millions de barils/jour. La quantité d’or noir brut stocké dans des pétroliers dépasse de 50% la moyenne sur quatre ans. Toutefois, la plupart des raffineries achètent également moins de brut, car leurs marges sont trop faibles, ce qui se répercute sur la production.

Le nombre de plateformes de forage de pétrole brut opérationnelles dans le monde a atteint un plancher en octobre. Les membres du cartel Opep+ (dont la Russie) ont volontairement réduit leur production commune de 7,7 millions de barils, mais prévoyaient une hausse de la production de 2 millions de barils à partir du 1er janvier. Une décision à ce sujet est attendue lors de la réunion du 30 novembre. Le pétrole devrait pour l’instant rester dans la fourchette actuelle, mais nous anticipons une flambée tôt ou tard.

Un achat réfléchi

Investir dans le pétrole via des trackers ou ETF n’est pas conseillé à tous les profils d’investisseurs, comme l’ont montré le plongeon dans le rouge du contrat à terme sur le WTI au printemps et l’effondrement des trackers les plus fortement exposés à ce contrat. Acheter un ETF sur le pétrole, ne plus y penser pendant un an et espérer une hausse des cours, et donc du tracker, n’est pas judicieux. Pour éviter toute mauvaise surprise, il faut suivre régulièrement les trackers et produits à effet de levier choisis. Une option plus sûre consiste à acquérir des actions de sociétés telles que Aker BP, BP, Royal Dutch Shell ou Total, peu onéreuses et au rendement intéressant.

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