Le dividende optionnel: plus fréquent mais encore trop rare

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La rédaction répond à la question d’un abonné: “Que Picanol ne verse pas de dividende me déçoit. Pourquoi le groupe ne propose-t-il pas de dividende optionnel ou ne rachète-t-il pas ses titres?”

On le sait, Luc Tack, le CEO de Picanol, n’est pas un grand fan des dividendes. L’entrepreneur préfère laisser les liquidités dans l’entreprise pour qu’elle décide elle-même où les investir. Et au vu des performances du groupe sur la décennie écoulée, nous ne mettrions pas sa stratégie en question.

Les premières années qui ont suivi son sauvetage par Luc Tack, en 2009, Picanol n’a pas versé de dividende. De 2015 à 2017, le dividende brut n’a pas dépassé 0,1 euro par action et les trois années suivantes, il s’est élevé à un tout petit peu plus, 0,2 euro par action. Cette année, compte tenu de la pandémie, le groupe a décidé de ne pas en distribuer. Mais le holding a procédé à un nouvel investissement important: il a acquis, pour 45,4 millions d’euros, 10% du groupe suisse Rieter Holding. En l’espace d’à peine deux mois, la valeur de cette participation s’est appréciée de 60%.

Si, comme vous le suggérez, Picanol rachetait ses propres actions, ce serait, vu le peu d’actions du groupe déjà susceptibles d’être échangées en Bourse, une bonne chose pour les actionnaires, qui échapperaient au précompte mobilier. En revanche, ceux-ci se verraient privés d’une rémunération directe. Pour notre part, nous apprécierions aussi que davantage d’entreprises proposent un dividende optionnel au lieu d’un dividende en espèces. Dans ce cas, elles pourraient investir les liquidités non distribuées. Bien entendu, le dividende optionnel augmente le nombre d’actions.

Son âge, entre autres, guidera l’actionnaire dans son choix. S’il a un âge avancé, il pourra préférer un versement en espèces en vue de compléter sa pension légale; on a pu voir, au cours des 10 dernières années, que le rendement des obligations n’est plus suffisant pour ce faire. S’il est plus jeune, il optera sans doute plus volontiers pour un dividende optionnel. Les perspectives de l’entreprise seront, cela va de soi, déterminantes. Si elles sont peu encourageantes, il sera plus indiqué d’opter pour un dividende en cash, voire de ne pas conserver les actions.

Ces dernières années, de plus en plus de sociétés immobilières ont proposé un dividende optionnel. Si cette tendance venait à s’étendre à d’autres secteurs, nous ne nous en plaindrions pas.

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