L’ascension du cuivre

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La demande de ce métal, qui joue un rôle crucial dans l’économie verte, s’envole. Il est possible de profiter de cette tendance en investissant dans des sociétés qui tirent du cuivre une part importante de leur chiffre d’affaires.

Non sans une extrême volatilité, le prix de la tonne de cuivre a augmenté de 26% en 2021. A l’automne, les cours ont été plombés par les inquiétudes relatives à la crise immobilière chinoise. Cette année, les investisseurs se concentrent sur la reprise de la demande. Celle-ci a augmenté de 7% l’an dernier dans le monde; près de la moitié de la hausse est liée à l’économie verte (éolien, solaire, véhicules électriques et hybrides, pompes à chaleur). L’offre d’énergies alternatives non stockables augmente et il est crucial de pouvoir les transporter de manière flexible. Pour cela, en surface comme sous terre, il faut de nombreux câbles en cuivre. Les semi-conducteurs aussi consomment beaucoup de ce métal brun rougeâtre.

Pourtant, l’International Copper Study Group (ICSG) table sur un excédent d’offre: cinq nouvelles mines entreront en production cette année. Dès 2023 toutefois, le pipeline va se tarir. En outre, au Chili et au Pérou, qui produisent 40% du cuivre utilisé dans le monde, le gouvernement veut taxer davantage l’exploitation minière, ce qui pourrait compromettre les nouveaux investissements.

Grâce à un bon début d’année, la tonne de cuivre flirte avec le cap des 10.000 dollars. Après le Nouvel an chinois, la consommation de cuivre a repris, alors que les stocks du London Metals Exchange (LME) étaient retombés à leur plus bas niveau depuis 1974. Le marché du cuivre est en déport sur les marchés à terme: il faut payer une prime pour une livraison immédiate, signe de pénurie. Goldman Sachs vise un cours moyen de 11.875 dollars la tonne en 2022 et de 15.000 dollars en 2025.

Investir

Difficile de trouver un pure player dans le cuivre, mais certains s’en rapprochent: Antofagasta (LSE) et First Quantum Minerals (TSX) tirent environ 85% de leur chiffre d’affaires de ce métal de base; Southern Copper (NYSE), 80%; Freeport-McMoRan (NYSE), 40%. Ce dernier produit également de l’or et du molybdène, et pronostique une hausse de sa production de cuivre et d’or cette année. Western Copper and Gold (NYSE, TSX), enfin, est une société d’exploration intéressante. Son projet Casino, au Yukon (Canada), pourrait être très lucratif; Rio Tinto en a racheté 8% l’an dernier.

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