Danny Reweghs
La quête frénétique d’un étiage
La plupart des grandes places boursières connaissent cette année un marché baissier qui n’a fait qu’alimenter le pessimisme. Nous tenons toutefois à rassurer: la fenêtre d’achat la plus favorable depuis mars 2020 va se présenter dans les semaines à venir.
En décembre dernier, nous pensions que l’année 2022 serait marquée par une volatilité accrue et qu’une forte correction était imminente. En effet, nous n’avions pas connu de net recul depuis le 2e trimestre de 2020. En 2021, les opérateurs avaient cru les banques centrales, quand elles avaient affirmé que l’envolée de l’inflation était éphémère. Nous savons depuis quelque temps déjà qu’elles se sont fourvoyées. En outre, les perspectives économiques se sont nettement assombries au cours de ces derniers mois. L’on craint même une récession.
Par conséquent, la plupart des grandes places boursières connaissent cette année un marché baissier “classique” (chute de 20% par rapport au sommet), qui n’a fait qu’alimenter le pessimisme. Nous avons d’ailleurs rarement connu un tel degré de morosité – les investisseurs craignent aussi un krach boursier. La dernière décision en date de la Réserve fédérale en matière de taux n’a pas réussi à calmer les marchés: les indices boursiers ont plongé sous leur plancher de juin, outre-Atlantique.
De belles opportunités
Au-delà de ces surprises désagréables, nous tenons à rassurer. La correction actuelle n’est pas la première depuis le marché haussier séculaire amorcé à Wall Street en 2009. Comme lors des replis précédents, nous pensons que la tendance haussière n’est pas compromise. La moyenne à long terme (200 jours), indicateur de référence important, augmente en effet toujours; même après le net plongeon de la mi-2022, nous nous situons toujours au-dessus de cette moyenne, bien que l’avance se soit nettement réduite ces dernières semaines. Nous garderons donc désormais en permanence un oeil sur l’indice Standard&Poor’s 500 (dont la moyenne avoisine les 3.550 points).
Sur les 13 dernières années, cette moyenne à 200 jours a été un support important à quatre reprises: pendant l’été 2011 (abaissement de la note de crédit des Etats-Unis, jusqu’alors la plus élevée possible, et crise de la dette), au printemps 2016 (coup de frein conjoncturel en Chine), début 2019 (mise en place par Donald Trump de barrières douanières vis-à-vis de la Chine) et au printemps 2020 (éclatement de la pandémie de Covid-19). Dans ce dernier cas, les marchés ont plongé plusieurs semaines sous leur moyenne à 200 jours. Si cela se reproduit, il ne s’agira que d’une incursion (très) éphémère.
Nous continuons de croire que nous devrions connaître au moins une nouvelle phase de hausse en 2023-2024. Dans cette perspective, il sera bon de saisir les très belles opportunités qui se présenteront bientôt – sans doute la fenêtre d’achat la plus favorable depuis mars 2020. Ceux qui ont acheté au cours des derniers mois ne doivent pour autant pas paniquer: eux aussi réaliseront de jolis bénéfices dans les 12 à 24 mois qui viennent. Nous sommes d’avis que de nouveaux records sont encore possibles à Wall Street et que le Standard&Poor’s 500 peut atteindre les 5.000 points.
Stratégie
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici