La Compagnie des Alpes est bon marché
La rédaction répond à la question d’un abonné: “La perspective d’un vaccin efficace contre le Covid-19 justifie-t-elle une position dans la Compagnie des Alpes?”
La Compagnie des Alpes (CDA) avait clos l’exercice 2018-2019 (le 30/9) sur un chiffre d’affaires (CA) en hausse de 3,4% en un an. Entre octobre et la mi-mars, le CA des 11 stations de ski françaises avait augmenté de 2,5%. Mais il a finalement reculé de 9% au 1er semestre, à 350,2 millions d’euros, et de 18,8%, à 360,2 millions d’euros, sur l’exercice 2019-2020.
La 2e activité du groupe est l’exploitation de 13 parcs d’attractions. CDA affichait dans ce segment un CA de 381 millions d’euros en 2018-2019. Le CA a augmenté de 10,8%, à 103,2 millions d’euros, au 1er semestre, mais a reculé de 55,2%, à 128,9 millions d’euros, au 2e semestre; sur un an, il cède 39,3%, à 232,1 millions d’euros. Si l’on y inclut la 3e branche d’activité (Travelfactory et services de conseil), le CA du groupe s’est replié de 5,6%, à 470,5 millions d’euros, au 1er semestre et de 27,9%, à 615,6 millions d’euros, en un an.
Le cash-flow opérationnel (Ebitda) a reculé de 10,4%, à 148,2 millions d’euros, au 1er semestre et la marge d’Ebitda s’est érodée de 33,2 à 31,5%. Le ratio dette nette/Ebitda au 31 mars était de 2,23 (1,74, un an plus tôt), mais va nettement augmenter. Le rapport annuel sera publié le 8 décembre.
Le groupe a pris d’importantes mesures d’économies en mars et obtenu un prêt de 200 millions d’euros garanti par l’Etat ainsi que des lignes de crédit supplémentaires de 147 millions d’euros en juin. En septembre, les covenants bancaires ont été suspendus pour un an.
CDA a réalisé de nombreux investissements récemment, parmi lesquels l’ouverture du Bellewaerde Aquapark en 2019 et l’ajout de l’attraction Wakala à Bellewaerde en 2020. Plus de 200 millions d’euros seront en outre investis dans l’expansion du Futuroscope.
Le titre de CDA a gagné plus de 25% après l’annonce par Pfizer que son candidat vaccin est efficace à 90%. La saison hivernale sera encore très difficile, mais le groupe garde l’espoir de connaître un bel été. L’action s’échange à plus de 40% sous non niveau d’avant-crise de coronavirus et à seulement 0,52 fois la valeur comptable. Une réintégration dans le portefeuille modèle est possible. Nous confirmons le conseil d’achat, mais relevons le profil de risque en raison de la hausse de la dette (rating 1C).
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