Kivalliq pour miser sur une hausse de l’uranium

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La rédaction répond à la question : “Vous êtes positifs au sujet des actions de mines d’or et d’uranium. Kivalliq Energy n’est-elle pas l’action parfaite pour miser sur ces secteurs, puisque les Canadiens ont récemment racheté un projet d’exploration aurifère ?”

En effet, l’entreprise d’exploration d’uranium canadienne Kivalliq Energy a annoncé début mai l’acquisition de Baffin Gold, un projet aurifère sur l’île de Baffin dans la province canadienne de Nunavut. BHP Billiton avait découvert cette zone de 408.902 hectares en 2001. Pour l’explorer, plusieurs propriétaires y ont investi ensemble 25 millions de dollars entre 2001 et 2011. Et y ont trouvé de l’or dans cinq zones. L’équipe expérimentée de Kivalliq va travailler à mieux cartographier les découvertes, et à identifier de nouvelles zones. Le paiement s’effectuera principalement par une émission d’actions. Des paiements d’étape suivront lorsqu’elle aura démontré la présence d’au moins 1 million d’onces d’or de réserves possibles et publié une étude de faisabilité. Des royalties sont en outre prévues sur l’éventuelle production.

Pour mémoire, Kivalliq avait déjà procédé à une opération de financement de 3 millions de dollars canadiens en janvier (25,9 millions d’actions à 0,08 dollar canadien ou CAD, souscrites à 60 % par Sandstorm Gold, qui verse un million en échange d’un pour cent de royalties). En raison du cours extrêmement bas de l’action, les nécessaires augmentations de capital s’étaient limitées à 1,1 million CAD en 2014 (émission de 5 millions d’actions à 0,22 CAD), à 2,8 millions en 2015 (10,2 millions d’actions à 0,15 CAD, et 10,5 millions à 0,12 CAD) et à seulement 0,4 million en 2016 (4 millions d’actions à 0,1 CAD). Le montant plus élevé de cette année indique que malgré ses difficultés, l’entreprise continue à avoir accès aux marchés de capitaux.

L’action demeure cependant un pari sur une inversion de la tendance sur le marché de l’uranium qui doit révéler la valeur d’Angilak, le projet phare de Kivalliq dans le Nunavut (43,3 millions de livres de réserves et un taux de concentration d’uranium élevé de 0,69 %). L’action pourrait prendre rapidement de la valeur en cas d’amélioration du sentiment vis-à-vis de l’uranium, comme en témoigne le doublement de son cours en quelques semaines fin 2016, début 2017. Le sentiment s’est détérioré depuis, mais le cours de l’uranium devra augmenter substantiellement tôt ou tard (coût de production total de 70 dollars, contre un prix spot de 24-25 dollars) pour répondre à la hausse structurelle de la demande à plus long terme (augmentation attendue du nombre de centrales nucléaires d’un tiers d’ici 2035). L’action reste digne d’achat, mais est assortie d’un risque supérieur à la moyenne (note 1C).

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