Flow Traders profite de la volatilité des marchés
La rédaction répond à la question d’un abonné: “Comment expliquer les faibles fluctuations de l’action Flow Traders dans un marché très volatil?”
Créé en 2004, le néerlandais Flow Traders est coté sur Euronext Amsterdam depuis juillet 2015. Introduite en Bourse à 32 euros, l’action a depuis fluctué entre 17,1 euros (novembre 2017) et 49,3 euros (décembre 2015) et se négocie aujourd’hui autour de 29 euros. Le teneur de marché de produits cotés en Bourse (ETP) veut aujourd’hui se diversifier dans les obligations, les devises, les matières premières et les monnaies numériques. Présent en Europe, en Amérique du Nord et en Asie, il tire ses revenus des marges (faibles) entre les cours acheteur et vendeur des ETP négociés sur sa plateforme. La hausse des volumes qui accompagne la forte volatilité des marchés lui est donc favorable. Ainsi, au début de la pandémie, l’action Flow Traders a progressé de 27% entre mi-février et mi-mars 2020, à contre-courant du marché, puisque l’indice S&P 500 perdait 31%.
Flow Traders a dégagé un revenu de trading net record de 933,4 millions d’euros en 2020, ce qui lui a permis d’engranger un bénéfice net de 464,5 millions d’euros, soit près de trois fois le précédent record de 2018 (160,9 millions d’euros). En 2021, le revenu net de trading est retombé à un niveau plus normal (384 millions d’euros), pour un bénéfice net de 114,9 millions (2,63 euros par action).
En février, le marché a été déçu par l’abaissement du taux de distribution de 60-70% à 51%, lequel a porté le dividende annuel à 1,35 euro par action (dividende final de 0,35 euro brut par action). Cette décision s’inscrit dans le cadre des ambitions de croissance géographique et de développement de la gamme de l’entreprise, qui gonflera les coûts fixes de 15% cette année.
Malgré un premier trimestre meilleur que prévu, la croissance de Flow Traders est inférieure à celle du marché et le restera encore un certain temps. Nous ne recommandons pas l’achat du titre au cours actuel. Les positions existantes peuvent être conservées, mais le titre restera sans doute dans l’ombre des indices, quand le calme reviendra, comme nous l’anticipons, sur les marchés. Un investissement pourrait toutefois se justifier en 2023, année où nous estimons les Bourses mondiales susceptibles d’atteindre un sommet au terme de plusieurs années de hausse (le marché haussier s’est amorcé en 2009), après quoi commencerait une nouvelle période de forte volatilité, marquée par une hausse des volumes négociés (rating 2B).
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