Fatigue du métal
Ces dernières années, les actions du secteur ont perdu en popularité.
L’apogée du ” Commodities Supercycle ” est désormais révolue depuis un certain temps. L’indice CRB, qui regroupe à peu près toutes les matières premières, a connu un sommet en 2008 à 475 points après une hausse engagée depuis un plancher à 145 points en 2002. Au lendemain de la crise économique et financière de 2008-2009, un deuxième sommet a été atteint à 375 points en 2011, à partir d’un plancher intermédiaire de 200 points au printemps 2009. Depuis lors, l’indice présente une tendance largement baissière et nous sommes proches des 300 points, ce qui suppose déjà une hausse d’environ 10% depuis le niveau de départ de 275 points du début de cette année.
Le supercycle des matières premières a dépassé son paroxysme, ce qui est attesté par l’inversement de tendance des dépenses d’investissements (” capex “) des (grands) groupes miniers. Un exemple suffit pour refléter la tendance : le plus grand groupe d’exploitation minière au monde, BHP Billiton, consacrera encore 16,1 milliards USD cette année à des investissements, contre 21,7 milliards en 2012.
D’autre part, la demande est toujours en hausse. Par ailleurs, les prix ne peuvent pas éternellement baisser. N’oublions pas que les coûts d’exploration et de production ont parallèlement au moins doublé depuis le changement de siècle.
Opportunités pour Lumina Copper
Ces dernières années, les actions du secteur ont dès lors perdu en popularité. Ainsi BHP Billiton se négocie-t-il aujourd’hui 26% sous le sommet de 2011, celui de Rio Tinto 29% plus bas et Glencore Xstrata 36% en-dessous. La plus grande raclée fut cependant pour le groupe brésilien Vale, qui a plongé de 36 à 13 USD, soit un repli de 63% ! Nous trouvons cette sanction excessive. C’est la raison pour laquelle nous avons braqué nos projecteurs sur le groupe, spécialisé dans le minerai de fer et le nickel (lire Flash).
La réduction des investissements des (grands) groupes miniers et le désamour des investisseurs pour le secteur ont eu des conséquences drastiques sur les actions minières junior ayant des projets d’exploration. Des transactions ont toujours lieu, mais elles sont beaucoup moins nombreuses et leur valorisation a nettement baissé. L’exemple d’Anfield Nickel (projet Mayaniquel) est frappant à cet égard. Naturellement, le potentiel résiduel de Lumina Copper est aussi remis en question. Or les études ont toujours démontré que le projet Taca Taca était bien plus prometteur en raison de son ampleur, des droits de propriété et des perspectives encourageantes du cuivre à long terme.
Des négociations seraient en cours avec trois parties intéressées, et nous nourrissons l’espoir qu’au moins l’une d’elles lance une offre au cours des prochains mois. Nous ne modifions pas notre objectif de prix de vente du projet par Lumina Capital (15 CAD par action).
Stratégie
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