Faire ses premiers pas en Bourse
La rédaction répond à la question d’un abonné: “De nombreux Belges ont profité du confinement pour commencer à investir. Quels holdings leur conseilleriez-vous? Des holdings étrangers, peut-être, aussi?”
Il peut effectivement être intéressant de commencer à investir en répartissant ses achats entre plusieurs holdings. Les holdings sont une bonne manière de s’impliquer dans le destin d’entreprises identifiées tout en diversifiant les risques. Les possibilités sont nombreuses, mais nous opterions pour des holdings belges, dont les rendements n’ont en général rien à envier à ceux de leurs collègues étrangers.
Parmi les valeurs détenues dans le portefeuille modèle, Ackermans & van Haaren (1A) présente une valorisation attrayante. Son exposition à la banque privée, à l’ingénierie maritime et au contracting, à l’immobilier et aux soins aux séniors, notamment, en fait un parfait candidat au redressement. Autre valeur détenue en portefeuille: D’Ieteren (1B), dont le cours représente à peine la participation dans Belron (Carglass). Après le paiement du superdividende par Belron, le groupe détiendra 40 euros environ en espèces par action (près de 50% de la valeur boursière). Avec Picanol (1B), nous jouons la carte de la reprise cyclique, qui devrait soutenir largement cette année les activités de Picanol même, mais aussi de Tessenderlo. Picanol a récemment acquis 10% de Rieter Holding, à d’intéressantes conditions.
En dehors du portefeuille, nous sommes acheteurs de Gimv (1B), qui investit dans le private equity (entreprises non cotées) et verse chaque année un dividende élevé (rendement de 5% brut). Un peu plus agressive, mais également, plus chère, Sofina (2A) permet aux particuliers d’investir eux aussi dans le private equity. Parmi les monoholdings (détenteurs d’une unique participation), nous citerons bien entendu KBC Ancora (1B; portefeuille modèle), qui permet d’acheter KBC moyennant une décote de 30%. Ancora devrait profiter du redressement d’un secteur bancaire européen dont la valorisation est historiquement basse, avec comme catalyseur la reprise des paiements de dividendes au deuxième semestre. Un autre monoholding que nous apprécions beaucoup est la Financière de Tubize (UCB); UCB a violemment décroché ces derniers mois sans raison valable, mais l’approbation attendue du bimekuzemab, un nouveau blockbuster potentiel, devrait lui permettre de se redresser.
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