Des céréales bon marché
Entraînés dans la dégringolade des places boursières, les cours des céréales ne se sont pas redressés depuis. Il est possible de profiter de cette faiblesse temporaire via des fonds indiciels.
Le maïs et le soja, pour ne citer que ces céréales, n’ont plus été aussi bon marché depuis 2009. Du côté de l’offre, ces deux céréales ont connu plusieurs très bonnes récoltes consécutives, et la météo printanière est favorable dans l’hémisphère Nord, ce qui bride les prix. En termes de demande, les revers ont été nombreux, avec en premier lieu le conflit commercial sino-américain en 2019. Dans un contexte normal, la Chine est l’un des plus importants acheteurs de denrées agricoles en provenance des Etats-Unis. Pour contourner les droits de douane à l’importation, le pays a commencé à s’approvisionner davantage en Amérique du Sud. Les autres marchés n’ont pas pu compenser la baisse des achats chinois. Les exportations américaines de maïs sont pour l’instant inférieures d’un tiers à celles de la saison précédente. Les tensions qui s’aggravent entre les deux puissances empêchent la normalisation des échanges commerciaux à court terme.
En outre, le maïs, en particulier, a souffert de l’implosion du cours du pétrole. Dans des circonstances normales, 30% des récoltes américaines servent à la production d’éthanol (biocarburant). Mais la demande de pétrole et de produits dérivés s’est effondrée. Effet secondaire des mesures anti-coronavirus: la demande de maïs pour l’alimentation animale a aussi fortement diminué. La plupart des usines de transformation de viande ont fermé ou fonctionnent à capacité très réduite. Comme les éleveurs de bétail et de porcs perçoivent des prix bas, ils sont réticents à investir dans l’expansion de l’élevage. Toutefois, en principe, cette situation n’est que temporaire.
ETF sur céréales
Un investissement diversifié dans les céréales est possible via l’ETF WisdomTree Grains (ticker OD7Y, code ISIN DE000A0KRKF9) sur la Bourse allemande Xetra. L’actif sous-jacent est le sous-indice Bloomberg Grains, composé de divers contrats à terme sur les céréales. Le 6 mai, la pondération était de 35,5% pour le soja, 33,5% pour le maïs et 31% pour le blé. La structure des prix des contrats à terme est relativement plane, nullement comparable au report extrême du pétrole brut. En outre, les contrats à terme sur les céréales ne sont pas renouvelés tous les mois, mais seulement cinq fois par an.
Il est également possible de miser sur les céréales individuelles par le biais des ETF WisdomTree Corn, Soybeans ou Wheat.
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