Cinq actions de valeur des pays BRICS
Ces derniers mois, nous avons déjà attiré votre attention sur cinq actions “value” européennes et sur cinq actions de valeur américaines. On en trouve en outre d’excellente qualité dans les pays BRICS. Nous y avons identifié cinq actions qui répondent à tous les critères des actions de valeur et sont aisément accessibles.
Ces derniers mois, nous avons déjà attiré votre attention sur cinq actions “value” (de valeur) européennes et sur autant d’actions de valeur américaines. On en trouve en outre d’excellente qualité dans les pays BRICS – au Brésil, en Russie, en Inde, en Chine et en Afrique du Sud. Nous y avons identifié cinq actions qui répondent à tous les critères des actions de valeur et sont aisément accessibles _ cotées sur une Bourse occidentale. Ce sont toutes des actions d’entreprises qui réalisent des rendements sur fonds propres élevés et se concentrent sur la création de valeur pour les actionnaires.
Comme pour les actions de valeur présentées précédemment, une stratégie à long terme est indispensable. Il faut donc faire preuve de patience, tant en ce qui concerne les actions que vous détenez déjà en portefeuille que celles que vous aimeriez détenir lorsqu’elles seront moins chères.
1. Equatorial Energia (Brésil)
Equatorial Energía S.A., créée en 1999 et établie à Rio de Janeiro, est active dans la distribution, la production et le commerce d’électricité au Brésil. L’entreprise compte environ 3,8 millions de clients directs mais, par le truchement d’une série de concessions et de filiales, elle fournit en réalité des services à plus de 6millions de personnes. Equatorial gère également sept centrales hydroélectriques.
Sa croissance s’est surtout accélérée ces dernières années. Son chiffre d’affaires (CA) a progressé de 35% sur ces 36 derniers mois. Sur la même période, le bénéfice a gagné 76%, et le dividende 55%. L’entreprise distribue 20% du bénéfice réalisé.
On remarquera que ces dernières années l’action a progressé sans interruption sur la pourtant très faible Bourse de São Paulo (ticker : EQTL3). Sa valeur a quintuplé en cinq ans, alors que la Bourse brésilienne subissait de plein fouet les conséquences d’une lourde récession et des péripéties liées au scandale Petrobras et à la présidente entre-temps destituée Dilma Rousseff. Malgré cette performance bluffante, l’action n’est toujours pas chère. Au cours actuel, vous payez moins de 14fois le bénéfice attendu cette année.
2. Yandex (Russie)
Yandex est le créateur du plus grand moteur de recherche de Russie, Yet Another iNdex. Yandex possède le plus grand centre de données du pays, avec des dizaines de milliers de serveurs. L’entreprise n’a été créée qu’il y a dix ans. En 2000, elle comptait 25 collaborateurs; en 2013, ils étaient 5000, répartis sur sept pays. Aujourd’hui, elle possède des bureaux commerciaux en Suisse et aux États-Unis. Yandex est également active en Biélorussie, en Ukraine et en Turquie.
Comme c’est le cas de nombreuses entreprises Internet, la plupart de ses revenus proviennent de la publicité en ligne. Yandex est leader sur le marché russe dans ce domaine appelé à connaître encore une forte croissance.
Entre 2010 et 2016, l’entreprise a enregistré une croissance annuelle moyenne de 40%. Sa rentabilité a cependant connu un petit creux en 2014 et l’action a subi une forte correction. Mais le vent a tourné depuis. Les cash-flows opérationnels n’ont jamais été aussi élevés.
L’action évoluant à nouveau dans un canal haussier, le rapport cours/bénéfice atteint presque 27 pour cette année. Ce n’est pas peu, mais la croissance le justifie en partie. Relativement jeune, l’entreprise n’a pas encore versé de dividende. L’action est disponible sur la Bourse de Moscou (ticker : YNDX), mais aussi sur le Nasdaq.
3. Asian Paints (Inde)
En Inde, Asian Paints a été créée en 1942. Après un long parcours, elle est devenue la plus grande entreprise de peinture du pays et la quatrième d’Asie, avec un CA de 158,5milliards de roupies _ un peu plus de 2milliards d’euros. Elle possède des sites de production dans 26 des 65 pays où elle est active. Il y a cinq ans, son cours de Bourse ne dépassait pas 271 roupies. Aujourd’hui, il atteint 960roupies. Au cours actuel, vous payez cependant 47 fois le bénéfice attendu cette année. C’est beaucoup. La rentabilité sur fonds propres dépasse les 30%. Le rendement du dividende est inférieur à 1%, mais il augmente chaque année de 15% ou plus. Un quart du bénéfice net est versé aux actionnaires. Toute analyse fondamentale révèle une action plutôt chère. Il est donc préférable de faire preuve d’un peu de patience.
4. Alibaba (Chine)
Alibaba, la version chinoise d’eBay, appartient à l’homme d’affaires Jack Ma. L’entreprise a créé un marché virtuel baptisé Taobao, où quiconque peut proposer des produits. Au contraire d’Amazon, elle ne vend rien elle-même. Alibaba possède également son propre moteur de recherche, semblable à Google. Comme Yandex, Alibaba tire la majeure partie de ses revenus de la publicité. Mais elle explore également d’autres sources de rentrées. Ainsi les grandes marques de produits de consommation peuvent-elles y proposer leurs produits en payant leur place sur le site Web. Alibaba a déjà ouvert une multitude de succursales dans des pays occidentaux (dont la Belgique) pour mettre en relation les producteurs occidentaux et les consommateurs chinois. Le “self-made-man” Jack Ma emploie aujourd’hui environ 40.000 personnes !
Alibaba ne verse pas de dividende : tous les bénéfices demeurent dans l’entreprise. Ces cinq dernières années, le CA a augmenté de 50% en moyenne, et les cash-flows se sont même accrus de 55%. Mais la hausse moyenne du bénéfice net est encore plus spectaculaire : +130% par an.
Cotée sur le New York Stock Exchange (ticker : BABA), l’action coûte actuellement environ 30 fois le bénéfice attendu. C’est cher, mais acceptable vu le profil de croissance. En février de l’an dernier, le titre était retombé à 60 USD. En septembre 2015, il s’est même négocié un peu plus bas. De tels moments offrent naturellement des opportunités d’achat.
5. Firstrand (Afrique du Sud)
Firstrand est l’une des plus grandes institutions financières d’Afrique du Sud. L’entreprise propose des produits bancaires et d’assurance, ainsi que des services connexes. Outre l’Afrique du Sud, elle est active dans huit pays africains importants, à savoir le Botswana, la Namibie, le Swaziland, le Lesotho, la Zambie, le Mozambique, la Tanzanie et le Nigeria. FirstRand Bank possède également des succursales à Londres et en Inde.
Si l’histoire du groupe remonte au début des années 1970, sa structure actuelle date de 1998. Depuis, la croissance du CA, du bénéfice et du dividende est remarquable. L’entreprise emploie plus de 45.000 personnes.
Sur le dernier exercice qui s’est clôturé le 30 juin 2016, Firstrand a réalisé un CA de 1.150 milliards de rands sud-africains (ZAR), ce qui correspond à environ 70 milliards de dollars. Le bénéfice s’établit à 1,5 milliard de dollars. La marge bénéficiaire nette atteint quelque 30%.
Mais au-delà des chiffres bruts, il y a l’évolution des résultats. Le dernier bénéfice est supérieur de 8% à celui d’il y a un an. Le dividende par action a également progressé de 8%. Le CA par action a gagné 10% et le ROI (retour sur investissement) a grossi de plus de 25%.
L’action n’a pas particulièrement brillé ces derniers mois. Elle affiche une valorisation intéressante, à 11,5 fois le bénéfice attendu pour cette année. De plus, le rendement de dividende brut s’élève à 4,5%. L’entreprise verse un quart du bénéfice réalisé. L’action (ticker : FSRJ) est cotée sur plusieurs Bourses, celle de Namibie, celle de Berlin et naturellement sa ” Bourse nationale ” de Johannesburg.
Stratégie
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