Bientôt le moment d’investir dans le pétrole
Pour l’instant, une hausse des prix de l’or noir semble plus probable que l’inverse. Voici pourquoi.
Si ces dernières semaines les prix de l’énergie ont été très volatils, pour le pétrole brut, une tendance baissière s’est clairement dégagée. Les cours des barils de Brent et de WTI ont plongé respectivement sous les 90 et 82 dollars, leur plus bas niveau depuis janvier. En mars, ils ont valu près de 50 dollars de plus.
Il faut dire que le marché craint non seulement une pénurie structurelle de l’offre, mais également, que la demande soit anéantie.
La Russie menace de stopper net ses exportations de pétrole brut et autres produits vers l’UE si le G7 en plafonne les prix comme il en a annoncé son intention. Si ce projet aboutit, l’offre diminuerait encore. La semaine dernière, contre toute attente, l’Opep+ a décidé de réduire son objectif de production de pétrole de 100.000 barils par jour à compter d’octobre. La production n’aura donc été accrue que durant un mois (septembre). Si le cartel opte pour une diminution, c’est pour de nombreuses raisons (logistique, manque de capacités…). Dans la mesure où les stocks de brut et produits dérivés sont tombés bien en dessous de leur moyenne à long terme, si l’offre s’amenuise encore, une hausse des prix de l’or noir suivra inéluctablement. Si ceux-ci ont nettement baissé, c’est parce que le marché s’attendait initialement à une hausse de la demande. Or maints analystes redoutent que les hausses successives des taux d’intérêt dans le monde n’étouffent la croissance économique et donc, la demande de brut. En outre, en Chine, 46 villes sont pour l’heure confinées, ce qui n’est pas sans conséquences pour l’économie; le mois dernier, les importations de brut y ont diminué de près de 10% en glissement annuel.
Par ailleurs, on observe une dislocation des marchés physique et papier. Le prix du pétrole sur les contrats à terme (marché papier) a fortement baissé. Les négociants de pétrole physique, eux, peinent à en obtenir. Si l’écart entre les prix du brut sur ces deux marchés devient trop important, certains acteurs ne voudront plus livrer de pétrole physique au prix convenu à terme. Difficile de dire quand, mais ce prix devra remonter.
Dérivés
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