Anfield Gold ou la nécessaire quête d’or supplémentaire
La rédaction répond à la question : “Que se passe-t-il chez Anfield Gold ? Son cours reste très bas.”
Anfield Gold est la nouvelle dénomination d’Anfield Nickel. Le cours de l’action de l’entreprise d’exploration canadienne a diminué de moitié en mai, en réaction à l’annonce d’un sensible repli des réserves d’or (de 910.000 à 376.000 onces) dans le projet Coringa, dans le nord du Brésil. Anfield Gold a acquis ce projet après le rachat l’an dernier de Magellan Minerals. Sur la base d’une étude technique menée en 2015, Coringa devait produire pendant 8,6 années 46.500 onces en moyenne par an, à un coût de construction total de 64,5 millions de dollars et un coût de production total de 887 dollars l’once. Mais Anfield a démarré un programme de forage, au cours duquel le groupe a pu mieux cartographier les réserves et affiner les projets de construction, qui a contrarié ce scénario enthousiasmant. Anfield a dès lors présenté en juillet une étude de faisabilité économique adaptée. Il table désormais sur une production annuelle moyenne de 32.000 onces et pendant seulement 4,8 ans. On notera aussi que le coût de construction de la mine a baissé à 28,8 millions de dollars, et le coût de production total a baissé à un niveau faible de 786 dollars l’once.
La valeur actuelle après impôts du projet s’élève, à un prix de l’or de 1250 dollars l’once, à 30,5 millions de dollars. Autrement dit, Coringa est encore viable, mais ce projet est devenu nettement moins intéressant. Dès le lancement du projet, Anfield devra donc se concentrer sur la recherche de réserves d’or supplémentaires. Le groupe a déjà obtenu plusieurs autorisations cruciales, et attend à présent une décision positive quant à la construction et l’obtention du financement.
La capitalisation de marché s’élève à 58 millions de dollars canadiens et la trésorerie atteignait fin juin 14 millions de dollars canadiens. Anfield doit encore percevoir des revenus de la vente, en avril 2014, du projet de nickel Mayaniquel au Guatemala à Cunico Resources. Jusque fin 2018, le groupe recevra mensuellement 250.000 dollars, et en juin 2019 suivra le paiement final, qui dépendra du prix moyen du nickel au cours de la période comprise entre juin 2018 et juin 2019. Si l’on se fonde sur un prix du nickel à 14.000 dollars la tonne, le dernier paiement devrait s’élever à 28 millions de dollars, mais sur la base du prix actuel du nickel (10.500 dollars la tonne), ce montant baisserait à 17,3 millions de dollars. Heureusement, son actionnaire principal est encore le légendaire Ross Beaty (23 %), qui met un point d’honneur à refermer rapidement le chapitre malheureux du nickel, même si la probabilité qu’il y parvienne rapidement a baissé sensiblement depuis le contretemps lié à Coringa. L’action est à conserver (rating 2C).
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