© Getty Images/Bloomberg Creative

Fin avril, le prix de la tonne de nickel sur le London Metal Exchange (LME) a atteint près de 20.000 dollars, son niveau le plus élevé depuis septembre 2023. Depuis le plancher de février (moins de 15.000 dollars), il s’est apprécié de plus d’un tiers. Les cours de la plupart des autres métaux de base se sont redressés aussi.

La demande, qui n’inquiète plus depuis longtemps, explique ces redressements. S’agissant du nickel, environ deux tiers de la production atterrit dans le secteur de l’acier et 16 % dans les batteries pour véhicules électriques, en Chine avant tout, le plus gros consommateur. La décision du Royaume-Uni et des Etats-Unis de ne plus autoriser, à compter du 13 avril, de nickel, de cuivre et d’aluminium extraits en Russie respectivement sur le LME et le Chicago Mercantile Exchange (CME), est un autre facteur de hausse. La mesure s’inscrit dans le cadre des nouvelles sanctions à l’encontre de la Russie. Le pays assure 6 % de la production mondiale de nickel et 14 % de celle de nickel de classe 1, de haute pureté.

Si le marché du nickel est en surcapacité, c’est surtout parce que la Chine et l’Indonésie (ensemble, 70 % de la production mondiale), grâce à un coût de l’énergie relativement bas, une main-d’œuvre bon marché et des normes environnementales moins sévères qu’ailleurs – contrairement à l’Australie, où la viabilité des mines de nickel est dès lors remise en question –, en produisent massivement.

Appelé à fluctuer davantage

Comme l’offre de nickel devrait rester excédentaire cette année, son prix ne devrait pas grimper fortement. Sauf si des pays venaient à réduire leur production pour tenter de rétablir l’équilibre ou si nous devions assister à une escalade de conflits géopolitiques. A notre avis, son cours gagnera en volatilité dans les mois qui viennent.

Les nouvelles positions longues sont spéculatives pour l’instant. Un repli du cours du nickel vers 15.000 dollars la tonne ou en deçà offrirait une fenêtre d’entrée. Par exemple par le biais du WisdomTree Nickel ETC (ISIN GB00B15KY211), qui a pour sous-jacent le Bloomberg Nickel Subindex, indice qui réplique l’évolution des prix des contrats à terme sur le nickel sur le LME. Pour l’investisseur belge, sa cotation, en euro, sur le Xetra (ticker OD7M) est la plus intéressante. 


Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content