Les marchés saluent largement la décision de la Fed : vers un rallye boursier ?
Les marchés boursiers sont très largement dans le vert. Ils saluent, après quelques hésitations, la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) de baisser ses taux pour la première fois depuis 2020. Une baisse de 50 points de base, qui porte les taux américains dans une fourchette de 4,75 à 5,00%. Mais surtout, la banque centrale américaine annonce qu’une baisse de même ampleur interviendra encore cette année.
S’il fallait encore connaître l’influence de la Fed, il suffit de voir comment réagissent les marchés aujourd’hui. Hésitantes, les places européennes affichent désormais toutes un large sourire : le CAC40 fait +2,29%, l’AEX +1,77% et le DAX +1,54%. Finalement, seul le BEL20 est un peu moins enthousiaste, avec un gain d’à peine 0,67%, mais l’indice belge détient l’une des meilleures performances européennes depuis le début de l’année. En Asie, le Nikkei 225 a clôturé à 2,13%, tandis le Hang Seng, à Hong Kong, a progressé de 2%.
Des gains confortés par le bon démarrage des places boursières américaines, le Nasdaq engrangeant pas moins de 2,81%, à l’heure d’écrire ces mots, avec quelques très belles performances, dont l’incontournable Nvidia, qui gagne 5%. Le gain du Dow Jones est plus modéré, comme à son habitude, à 1,08%.
La Fed vole la vedette à la BCE
Cette hausse des taux de 50 points, beaucoup d’investisseurs et un nombre croissant d’économistes européens en auraient rêvé pour la BCE. Mais l’institution dirigée par Christine Lagarde s’est montrée fort prudente, en baissant ses taux de 25 points, il y a quelques jours, alors que l’inflation est en chute libre et que le ralentissement économique est déjà bien entamé dans la zone euro.
Ce n’est pas le choix qu’a fait la Fed. Même s’il faut tempérer : cette décision de baisser de 50 points n’a pas fait l’unanimité. Et la Banque centrale américaine n’avait pas encore opéré sa baisse des taux, au contraire de la BCE, qui avait effectué une première baisse de 25 points, en juin dernier.
Mais quel contraste : alors que l’économie américaine est beaucoup plus solide que sa consœur européenne, et que l’inflation y est plus tenace, Jerome Powell et sa bande ont décidé de frapper un grand coup, dès le départ de ce nouveau cycle. Non seulement par cette hausse de 50 points, mais en annonçant aussi une autre baisse de la même ampleur d’ici la fin de l’année. Voilà que les investisseurs peuvent enfin tabler sur un horizon prévisible.
Mais surtout, dans ses explications, la Fed a justifié sa décision par sa confiance à voir l’inflation baisser plutôt que d’insister sur les risques de récession : revoilà le narratif d’un atterrissage en douceur.
Pour les marchés, ça fait toute la différence. Les prochains jours montreront s’il ne s’agissait que d’un soubresaut.
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