Les grandes banques relèvent leurs prévisions de croissance pour la zone euro

La BCE, à Francfort. REUTERS/Jana Rodenbusch © REUTERS

Après Goldman Sachs, JP Morgan relève aussi ses prévisions de croissance pour la zone euro. Grâce notamment à l’Allemagne.

L’Europe a le vent en poupe en ce début d’année. Et les choses semblent même pouvoir s’améliorer encore. C’est ce qu’estime JP Morgan : la grande banque américaine augmente ses prévisions de croissance de la zone euro pour 2025.

  • L’économie devrait ainsi croître de 0,8%, soit 0,1 point de plus que lors de sa dernière prévision.
  • Pour 2026, la banque est encore plus optimiste : elle s’attend à un taux de 1,2%, contre 0,9% lors de sa dernière estimation.
  • « Cette révision est principalement due à l’Allemagne, mais nous prévoyons également une croissance légèrement plus forte dans le reste de la région en raison des retombées et d’une politique fiscale légèrement plus souple », peut-on lire dans la note.
  • Du côté des risques, la banque estime que les droits de douane de Trump pourraient être un moteur d’inflation et donc peser sur la croissance. Elle pense donc que la BCE ne va pas réduire les taux en avril (contrairement à sa dernière estimation), et qu’il n’y aurait plus que deux baisses (juin et octobre).

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Pas la seule révision à la hausse

Voilà donc somme toute un signe positif pour l’économie européenne. Ce n’est d’ailleurs pas le seul ; car avec sa révision à la hausse, JP Morgan suit en fait Goldman Sachs, qui a fait de même un jour avant (+0,1 point, à 0,8% de croissance pour la zone euro en 2025).

Là aussi, la banque pointe vers l’Allemagne, où les négociations en vue de former une coalition prévoient une fiscalité plus souple. Donc au lieu d’un taux nul cette année, elle s’attend désormais à une croissance de 0,2%.

« Nous constatons certaines retombées de l’Allemagne dans les pays voisins et nous nous attendons maintenant à ce que le reste de la zone euro augmente ses dépenses militaires un peu plus rapidement en réponse au changement allemand », expliquent les économistes. « Nous supposons que les retombées sont plus importantes pour la France, plus faibles pour l’Espagne et moyennes pour l’Italie, afin de refléter les flux commerciaux probables en matière de dépenses de défense.”

États-Unis : l’inverse

Tandis que les perspectives s’améliorent en Europe, c’est l’inverse qui se produit aux États-Unis. “Une base de comparaison élevée suite à la forte progression de la consommation domestique au quatrième trimestre et les incendies destructeurs en Californie semblent avoir légèrement pesé sur la croissance au cours des deux premiers mois de 2025 », explique Guy Wagner, chief investment officer (CIO) de la société de gestion Banque de Luxembourg Investments (BLI) dans une note. « La hausse continue des revenus des ménages suggère toutefois que le comportement un peu plus frileux du consommateur américain ne devrait pas devenir une tendance nouvelle vouée à s’intensifier.”

Et ainsi que vont les performances économiques des deux continents, vont leurs indices boursiers. L’Euro Stoxx 50 est en hausse de 10% sur l’année, l’Euro Stoxx 600 de plus de 7%… et le S&P 500 perd 3%.

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