Investir : quelles actions néerlandaises pour résister à la crise ?

L’indice néerlandais AEX, image d’illustration. ANP / Hollandse Hoogte / Rob Engelaar © ANP / Rob Engelaar
Danny Reweghs
Danny Reweghs Journaliste

La rédaction répond à la question d’un abonné : “J’émets régulièrement des contrats d’options, principalement sur des actions néerlandaises. La volatilité des marchés me donne toutefois du fil à retordre. Quelles sont les actions néerlandaises les plus robustes de l’indice AEX, qui pourraient servir de sous-jacent à mes contrats d’options ?”

Les marchés boursiers ont connu des fluctuations marquées au premier semestre, sous l’effet de nombreux facteurs. Le dernier en date est l’embrasement du Moyen-Orient. Un vieil adage boursier conseille d’acheter au son des canons – soit dès qu’une guerre éclate. Les cours boursiers s’orientent généralement à la baisse lorsqu’un conflit militaire pointe ; ils atteignent un plancher lorsque les hostilités commencent, puis remontent finalement.

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Guerre

C’est en tout cas ce qui s’est produit lors de la guerre du Vietnam en 1964, lors de la guerre du Kippour en 1973, lors de la guerre du Golfe en 1991, lors de la campagne militaire menée en Afghanistan après les attentats de 2001 ainsi qu’en Irak en 2003, lors de l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014 et lors de l’invasion russe en Ukraine, qui a débuté le 24 février 2022.

Les guerres sont des événements complexes, aux répercussions diverses. Toutefois, les risques géopolitiques n’ont généralement qu’un impact à court terme sur les marchés boursiers : les incertitudes commencent souvent à de dissiper une fois que le conflit est engagé, et les cours boursiers rebondissent alors.

Volatilité

La Bourse est un marché où se rencontrent acheteurs et vendeurs. C’est un lieu où l’offre et la demande de capital-risque se confrontent et où ceux qui conservent leurs actions trop longtemps peuvent se brûler les doigts. Les fortes baisses des cours ne sont pas toujours précédées d’une menace de guerre ou de conflits militaires. Il y a quelques mois à peine, nous avons assisté à une baisse généralisée des cours sur les places boursières, sous l’effet des craintes relatives aux droits de douane unilatéraux imposés par les États-Unis. Le S&P 500, l’indice de référence de Wall Street, a perdu 22% en euros au cours du printemps dernier. L’AEX, indice phare à Amsterdam, n’a quant à lui reculé que de 16%.

Les performances individuelles des actions peuvent varier considérablement, car certaines résistent mieux que d’autres. Si le conflit militaire au Moyen-Orient devait s’intensifier, les actions des sociétés pétrolières pourraient faire office d’assurance contre les baisses.

Personne ne peut cependant prédire si la prochaine vague de ventes sur les marchés boursiers se produira dans un avenir proche. En revanche, les données historiques nous donnent une idée de l’impact attendu d’une correction générale. Si les marchés subissent effectivement une correction de 10% dans les prochains mois, les titres d’Ahold Delhaize, Heineken, KPN, Shell et Unilever seront les moins touchés, au sein de l’indice AEX. On peut donc les considérer comme les cinq valeurs les plus robustes de la Bourse néerlandaise. À l’inverse, les actions Adyen, les deux spécialistes des puces électroniques ASMI, ASML et Besi ainsi que Prosus sont les plus exposées à des pertes importantes.

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