Le duel boursier : Proximus vs. Vodafone

Dans ce duel boursier, deux pairs sectoriels ou entreprises apparentées s’affrontent sur la base de 15 paramètres financiers. Celui qui gagne le plus grand nombre de duels a les faveurs de la rédaction de Trends Tendances Bourse. Cette semaine, nous sommes dans le secteur des télécommunications, avec un duel de David (Proximus) contre Goliath (Vodafone).

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Position sur le marché : Vodafone

Valeur marchande : Vodafone

Évolution du cours sur 5 ans : Vodafone

Rendement sur 5 ans : Vodafone

Beta : Proximus

Rendement du dividende : Proximus

Croissance du dividende sur 5 ans : Vodafone

Prix/bénéfice attendu pour 2025 : Proximus

Ratio PEG : Vodafone

Prix/chiffre d’affaires : Proximus

Prix/valeur comptable : Vodafone

Valeur d’entreprise/ebitda : Proximus

Rendement des fonds propres : Proximus

Rendement des capitaux employés : Proximus

Taux d’endettement : Proximus

Commentaire

Proximus ne peut rivaliser avec Vodafone ni par sa position sur le marché, ni par sa capitalisation boursière (2,2 milliards contre 16,3 milliards de dollars). Les deux titres ont connu des années très faibles, mais Proximus encore plus (-68% sur cinq ans) que Vodafone (-41%). Les rendements en dividendes des deux entreprises sont très élevés, mais le rendement de Proximus (-41% sur cinq ans) ne permet pas de combler l’écart avec Vodafone (-14%). Proximus a cependant un beta (sensibilité aux mouvements du marché) très faible de 0,52, contre 1,08 pour Vodafone.

Toujours en termes de rendement du dividende, Proximus obtient un meilleur score que Vodafone (9,2 contre 8,7% brut), malgré une forte réduction du dividende. Il n’y a pas de croissance du dividende sur cinq ans pour l’un ni l’autre, mais la baisse de Vodafone est toujours beaucoup moins importante que celle de Proximus. En conséquence, les deux titres ont des ratios cours/bénéfice à un chiffre. A un peu plus de 5,5, l’action Proximus est encore très bon marché.

Le revers de la médaille : Proximus ne présente pas non plus de signes immédiats de croissance significative des bénéfices dans les années à venir. Le duel sur le ratio PEG (price/earnings to growth ou cours/bénéfice par rapport à la croissance) revient donc à Vodafone, même si le géant britannique des télécoms n’est pas un champion de la croissance.

Mais si l’on regarde ensuite les duels de valorisation, Proximus sort à nouveau vainqueur, tant au niveau du ratio prix/chiffre d’affaires (0,3 contre 0,6) que du ratio ev/ebitda ou valeur d’entreprise (valeur boursière plus dettes moins trésorerie) contre cash-flow opérationnel.

Il convient toutefois de noter que Vodafone a un ratio prix/valeur comptable plus élevé (0,51 pour Proximus contre 0,33 pour Vodafone). En termes de rendement des capitaux propres (ROE) et de rendement des capitaux engagés (ROCE), Proximus est à nouveau le plus performant, même si les chiffres ne sont pas impressionnants. Puis, Proximus a un ratio d’endettement (dette financière nette par rapport à l’ebitda) plus faible que Vodafone (2,4 par rapport à 3,9).

Conclusion

Dans ce duel d’actions, nous parlons de deux actions du secteur des télécommunications, qui est depuis quelques années le secteur le plus détesté par les analystes et les investisseurs, parce qu’il n’a absolument aucun profil de croissance. Il y a notamment eu de nombreuses annonces de réductions de dividendes ces dernières années. Mais dans la période de turbulences actuelle, ce sont les actions qui résistent mieux que la moyenne du marché. C’est pourquoi nous les mettons en avant.

C’est à nouveau un duel est au coude à coude. Même si cela n’en avait pas l’air au début, les quatre premiers duels ayant été remportés par Vodafone. Par la suite, il y a eu beaucoup plus de variété et Proximus est généralement l’action avec une valorisation plus basse, en partie à cause de la baisse du dividende et de l’absence de croissance réelle des bénéfices à court terme. Mais Proximus a tout de même eu une bonne poussée finale, ce qui est important.

Au final, c’est le résultat à la ligne d’arrivée qui compte et il y a une légère avance pour Proximus par rapport à Vodafone. Proximus remporte huit duels, contre sept pour Vodafone.

En période de turbulences boursières, les actions du secteur des télécommunications ne sont pas un mauvais choix en tant que secteur défensif et non sensible à la récession.

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